Violences sexuelles : "Il faut introduire la notion de non-consentement", estime Isabelle Rome, ex-ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes

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Alors que de nombreuses plaintes pour viols et violences sexuelles sont classées sans suite, Isabelle Lovins-Rome, ancienne ministre chargée de l'égalité entre femmes et hommes, est invitée du 12/13 info, jeudi 4 avril.
Violences sexuelles : "Il faut introduire cette notion de non consentement", assure une ancienne ministre chargée de l'égalité entre femmes et hommes Alors que de nombreuses plaintes pour viols et violences sexuelles sont classées sans suite, Isabelle Lovins-Rome, ancienne ministre chargée de l'égalité entre femmes et hommes, est invitée du 12/13 info, jeudi 4 avril. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - E.Tran Nguyen
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Alors que de nombreuses plaintes pour viols et violences sexuelles sont classées sans suite, la magistrate et ancienne ministre était invitée du 12/13 info, jeudi 4 avril.

Selon une étude publiée jeudi 4 avril, 86% des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite. "Ce qui est difficile à prouver, ce ne sont pas forcément les violences, ce ne sont pas forcément les traces de coup (…) Mais quand il n'y a pas de traces de coups, quand on ne peut pas établir une contrainte particulière, il y a classement sans suite, ou non-lieu ou acquittement", explique Isabelle Lonvis-Rome, ancienne ministre déléguée chargée de l'Egalité entre femmes et hommes, invitée du 12/13 info.

"Porter plainte a un coût"

"Je pense qu'il faut introduire cette notion de non-consentement", assure-t-elle. Elle propose que "les quatre éléments actuellement constitutifs du viol, la violence, la contrainte, la menace ou la surprise", forment la présomption de non-consentement. "La présomption d'innocence reste un principe fondateur de notre Etat de droit", rappelle Isabelle Lonvis-Rome, qui s'appuie sur son expérience de magistrate. Mais "si on veut que la justice permette de réparer toute une souffrance qui aujourd'hui n'est pas réparée, il faut élargir le champ de la définition du viol", insiste-t-elle. "Pendant longtemps, les victimes se sont tues (…) Ce que j'ai constaté depuis des années (…) c'est que ça a un coût de porter plainte, ça a un coût moral", précise-t-elle.

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