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Violences sexuelles dans l’athlétisme français : "Notre souci est d'assainir le plus vite possible", réagit le président de la FFA

André Giraud le président de la Fédération française d'athlétisme affirme, lundi sur franceinfo, ne pas avoir "peur de faire la clarté" sur les accusations de violences sexuelles lancées par deux athlètes françaises.

Article rédigé par franceinfo
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André Giraud, le président de la Fédération française d'athlétisme, le 16 février 2018. (MAXPPP)

André Giraud, le président de la Fédération française d'athlétisme (FFA) réagit lundi 2 avril sur franceinfo aux accusations de violences sexuelles qui visent deux entraîneurs françaisGiscard Samba est accusé de viol par une de ses anciennes athlètes en janvier 2017 lors d'un stage en équipe de France. Un autre coach, Pascal Machat, aurait eu des gestes déplacés en janvier 2014. Deux enquêtes ont été ouvertes, a révélé dimanche Le Monde.

"Bien entendu on engage toutes les jeunes filles qui ont subi ce genre de harcèlement à communiquer, a déclaré André Giraud. On n'a pas peur de faire la clarté sur tous ces problèmes et notre souci est d'assainir le plus vite possible." Le président de la FFA reconnaît que "nous avions eu des rumeurs qui étaient parvenues jusqu'à nous", avant d'ajouter que "bien sûr ça fait mal. Nous avons actuellement une Fédération qui véhicule une belle image avec de beaux champions, avec de beaux résultats."

Pour André Giraud, il s'agit de "deux clubs différents" et "deux entraîneurs différents". "L'un est cadre technique d'État, donc son employeur est la Direction régionale jeunesse et sport", a précisé le président de la FFA. "Il s'agit d'un cadre technique qui était en poste à Amiens et qui a encadré des équipes nationales. Le deuxième cas est un entraîneur de club, donc ça concerne un club, avec des athlètes."

"J'ai été un peu estomaqué et surpris"

Par ailleurs, Patrice Gergès le Directeur technique national (DTN) de la FFA a indiqué lundi sur franceinfo comment la Fédération a pris connaissance des accusations lancées par les deux athlètes. "Au mois de janvier il y a une jeune coureuse de demi-fond qui m'a écrit afin de me faire part de ce qu'elle a vécu" en 2014, a raconté Patrice Gergès. "Au vu du courrier, j'ai été un peu estomaqué et surpris, a-t-il poursuivi, j'ai donc demandé à pouvoir la rencontrer, chose que j'ai faite quelques jours après."

Concernant l'autre affaire, celle de viol, "j'en ai eu connaissance fin juillet dernier", assure le DTN, qui confirme avoir eu "vent de rumeurs pendant les championnats de France cadets-juniors". Les faits se seraient produits lors d'un stage, selon Patrice Gergès, qui regrette que les deux entraîneurs "aient eu des comportements qui les amènent à être dans la tourmente." Patrice Gergès affirme avoir suspendu, après le dépôt d'une plainte, le cadre technique "par mesure conservatoire" pour éviter toute "relation pédagogique" avec les athlètes.

LA FFA se constitue partie civile

Dans un communiqué, la FFA dit prendre "très au sérieux" ces deux affaires "différentes l’une de l’autre" et a demandé que "toute la lumière soit faite", en confirmant que "des plaintes ont été officiellement déposées pour chacune des deux affaires". La FFA a annoncé aussi dans ce communiqué qu’elle va se constituer "partie civile dans les tout prochains jours".

Une commission de discipline doit se réunir rapidement, "en avril", pour "traiter" le cas de Pascal Machat et "en mai" pour l’entraîneur Giscard Samba, accusé de viol. La commission entendra "les témoignages" et confrontera "les acteurs avant de prendre une décision"

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