: Vidéo Harcèlement sexuel : "Montrer du doigt l'Assemblée, c'est un peu gênant", estime Eric Woerth
Depuis plusieurs jours, des articles du Code pénal ont été affichés dans les couloirs de l'Assemblée nationale afin de sensibiliser au sujet.
Depuis plusieurs jours, après les révélations de l'affaire Weinstein et la popularité du hashtag #metoo, des articles du Code pénal ont été affichés dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Une initiative malhabile pour Eric Woerth, député de l'Oise. "Si les institutions publiques doivent montrer l'exemple d'une lutte acharnée sans concession, pourquoi pas", a-t-il expliqué sur Europe 1, dimanche 29 octobre. "Mais on peut l'interpréter autrement : 'tiens l'Assemblée nationale serait plus propice au harcèlement sexuel que d'autres institutions', c'est un peu gênant."
Le problème des "institutions humaines"
Interrogé sur les témoignages de harcèlement sexuel au sein de l'institution, l'élu des Républicains a assuré qu'il n'avait "jamais été témoin de comportements déplacés". L'ancien ministre du Budget a précisé que les affichettes ne le dérangeaient pas sur le fond, mais sur l'image qu'elles renvoyaient. "Que [le harcèlement sexuel] soit dénoncé, ça va de soi, on doit être intransigeants avec ça, et je pense qu'on est en train de franchir un seuil, c'est très bien. Mais montrer du doigt l'Assemblée nationale, plutôt que tout autre institution, c'est un peu dérangeant", a-t-il répété. Pour Eric Woerth, "ce n'est pas le problème de l'Assemblée ou d'ailleurs, c'est le problème des institutions humaines, mixtes, ou pas mixtes d'ailleurs, il y a du harcèlement sexuel".
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