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Suède : trois ans requis contre le Français Jean-Claude Arnault, jugé pour deux viols

La procureure a demandé le placement du Français en détention provisoire. Les révélations autour de Jean-Claude Arnault ont ébranlé l'Académie suédoise, qui décerne le prix Nobel de littérature, et conduit à la non-attribution de cette récompense cette année.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Jean-Claude Arnault quitte le tribunal, le 24 septembre 2018, à Stockholm (Suède). (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

Le parquet suédois a requis, lundi 24 septembre, un minimum de trois ans de prison ferme à l'encontre de Jean-Claude Arnault. Ce Français est jugé pour deux viols, à l'occasion de l'un des premiers grands procès depuis l'émergence du mouvement #MeToo.

"J'ai demandé son placement en détention provisoire dans l'attente du verdict car il y a un risque qu'il parte à l'étranger", a annoncé la procureure Christina Voigt, à l'issue de l'audience à Stockholm. Le jugement a été mis en délibéré et le tribunal doit se prononcer sur la détention provisoire demandée par le parquet.

Crise au sein de l'Académie Nobel 

Publiés en novembre 2017 dans le quotidien de référence Dagens Nyheter, les témoignages de 18 femmes accusant le Français de viol ou d'agression sexuelle ont fait imploser l'Académie suédoise qui décerne depuis 1901 le prix Nobel de littérature. Jean-Claude Arnault, marié à une académicienne, entretenait des liens étroits avec cette institution. Décrédibilisée, privée du quorum nécessaire pour fonctionner, l'Académie suédoise a reporté d'un an l'annonce du Nobel 2018, une première depuis soixante-dix ans.

Plusieurs plaintes visant le Français ont été classées faute de preuves ou frappées par la prescription, mais le parquet a estimé disposer de suffisamment d'éléments à charge dans un dossier remontant à 2011. Le 5 octobre de cette année-là, dans un appartement stockholmois, Jean-Claude Arnault a contraint à des relations sexuelles une femme qui se trouvait alors dans un état "de peur intense", selon l'acte de mise en accusation. Les faits se seraient répétés dans la nuit du 2 au 3 décembre, dans le même appartement, tandis que la victime dormait. Jean-Claude Arnault, 72 ans, a clamé son innocence au cours de ce procès tenu à huis clos.

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