#MeToo dans le secteur de la santé : des associations appellent à manifester devant le ministère mercredi en fin de journée

Un rassemblement est prévu mercredi à 18 heures pour demander des "mesures concrètes et immédiates" de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le secteur.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La devanture du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités à Paris, le 19 mars 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Etudiants en médecine, organisations féministes et professionnels de santé appellent à manifester, mercredi 29 mai, devant le ministère de la Santé à Paris. Objectif : demander des "mesures concrètes et immédiates" de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le secteur de la santé. Un rassemblement est prévu à 18 heures devant le ministère, où les manifestants demandent à être reçus par les ministres Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux, peut-on lire dans l'appel publié lundi par les associations Osez le Féminisme ! et le collectif national pour les droits des femmes.

"Le monde de la santé, loin d'être épargné par les violences sexistes et sexuelles, en est au contraire un terreau particulièrement fertile", écrit dans cet appel le collectif Emma Auclert, qui réunit des étudiants en médecine, à l'origine de l'initiative. "La culture du viol et l'omerta sont nourries par les fortes hiérarchies professionnelles, le management pathogène, l'esprit de corps et la 'culture carabine'".

Parmi les autres organisations signataires figurent Nous Toutes, l'Union syndicale Solidaires, Union étudiante, STOP aux violences obstétricales et gynécologiques ou encore l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur.

Le gouvernement promet des "propositions concrètes"

Toutes demandent la mise en place "en urgence" d'un plan "ambitieux de prévention et de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles dans les universités et les établissements de santé publics comme privés, avec notamment des formations obligatoires".

Elles réclament également le retrait effectif "de toutes les fresques pornographiques encore présentes dans certains hôpitaux malgré leur interdiction" et la création d'une plateforme de signalement anonyme pour les patients, ou encore "la protection effective" pour tous les étudiants et professionnels signalant des violences sexistes et sexuelles.

Cet appel au rassemblement survient un mois après la publication d'une enquête de Paris Match dans laquelle Karine Lacombe, cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à Paris, accusait le médiatique urgentiste Patrick Pelloux de "harcèlement sexuel et moral".

Ces accusations ont déclenché une vague de témoignages sur les réseaux sociaux, notamment sous le mot-dièse #Metoohôpital. Interrogé le 24 avril à ce sujet, le ministre délégué en charge de la Santé Frédéric Valletoux a promis "des propositions concrètes d'ici quelques semaines pour tourner la page de cette triste période", non seulement à l'hôpital mais dans l'ensemble du secteur de la santé.

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