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Les chauffeurs de taxi et VTC condamnés pour un motif sexiste ou sexuel ne pourront plus exercer leur profession, annonce Clément Beaune

Le ministre délégué aux Transports a également annoncé vendredi "le renforcement de la formation des chauffeurs", avec l'intégration dès 2024 d'un "module de sensibilisation aux atteintes à caractère sexiste et sexuel".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, à l'Elysée, à Paris, le 15 novembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Des annonces attendues par les associations. A l'issue d'une réunion avec le comité dédié à la lutte contre les violences dans les taxis et VTC, vendredi 24 novembre, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a pris des mesures visant à "lutter contre le fléau" des violences sexistes dans les transports.

"Aujourd'hui, nous renforçons encore notre arsenal de protection à l'égard des femmes dans les transports, en excluant de la profession de chauffeur de taxi et de VTC toute personne ayant fait l'objet d'une condamnation à caractère sexiste ou sexuel. C'est du bon sens : tolérance 0", a-t-il déclaré.

Renforcer la formation

Outre ces mesures d'exclusion et "l'élargissement des conditions de restriction d'accès à la profession", le ministre a annoncé "le renforcement de la formation des chauffeurs", avec l'intégration dès 2024 d'un "module de sensibilisation aux atteintes à caractère sexiste et sexuel", destiné aux nouveaux entrants dans la profession, mais aussi aux chauffeurs en exercice grâce à la formation continue.

Pour sa part, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a annoncé vendredi le déploiement d'une enveloppe de 1,8 million d'euros pour soutenir les projets de 60 associations impliquées dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, selon un communiqué. La campagne de sensibilisation au consentement "Sans oui, c'est interdit" va aussi être renouvelée dans les établissements pour une année.

Cette campagne de communication, qui va durer un mois et a coûté 1 million d'euros, "répond à un constat alarmant : la quasi-totalité des femmes, neuf femmes sur dix, déclarent avoir subi des agressions verbales ou physiques dans les transports en commun (...) des sifflements, des insultes, voire des agressions sexuelles ou même des viols. C'est totalement inacceptable", a affirmé la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne.

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