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Violences sexuelles : Sandrine Rousseau lance une adresse mail pour mettre en contact des victimes

A partir de cinq signalements, les victimes ont la possibilité d'être mises en relation, afin de décider éventuellement de porter l'affaire devant la justice.

Article rédigé par franceinfo
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Sandrine Rousseau lors d'une conférence de presse, à Paris, le 12 février 2016.  (THOMAS SAMSON / AFP)

"Savoir que l'on est plusieurs victimes à porter plainte donne beaucoup de force." Sandrine Rousseau a annoncé mardi 31 octobre sur son compte Twitter la création de l'adresse mail suisjeseule@gmail.com, à destination des victimes de harcèlement ou d'agression sexuelles.

L'ancienne élue écologiste, qui accuse Denis Baupin, avec treize autres femmes, de tels faits, espèrent ainsi mettre en relation les victimes d'un même agresseur présumé et de "faciliter un éventuel dépôt de plainte groupé", a rapporté Le Parisien

Mises en relation à partir de cinq signalements

En collaboration avec l’association Parler, fondée par Sandrine Rousseau, cette boîte mail compte recueillir les témoignages de victimes. "Nous vous enverrons un court questionnaire à remplir et à nous retourner. Ces informations seront tenues secrètes", a détaillé l'ancienne élue écologiste. 

A partir de cinq signalements sur une même personne, les victimes auront la possibilité de prendre contact entre elles. "Si j'ai cinq personnes qui dénoncent la même personne, je propose aux femmes de se mettre en contact. Si elles acceptent, c'est à elles de décider de porter plainte ou pas, a-t-elle estimée à franceinfo. Quand cinq victimes portent plainte contre la même personne, la justice considère la plainte de manière différente, la chance de gagner est plus grande", a-t-elle assuré.

Pour Sandrine Rousseau, l'envoi d'un e-mail reste un premier pas et n'engage en rien des procédures, a-t-elle déclaré à RTL"De nombreuses solutions existent déjà, mais rien n'est suffisant à ce stade. (...) Il faut donner [aux victimes] les moyens de passer d'une forme de colère exprimée sur les réseaux sociaux au dépôt de plainte. C'est une manière d'obliger la justice à regarder ce qu'elle ne veut pas regarder", a-t-elle ajouté, citée par la radio.

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