Etats-Unis : la fin du tabou qui entoure la question des viols dans les universités ?
Aux Etats-Unis, de nombreuses affaires de violences sexuelles commises sur des campus ont longtemps été passées sous silence. Un vent de changement semble néanmoins souffler depuis 2018.
Aux États-Unis, les cours ont repris il y a quelques semaines dans les universités. Et les cas d’agressions sexuelles qui s’y déroulent chaque année sont de moins en moins acceptés par les étudiants même s’ils restent très tabous. Des manifestations ont d’ailleurs eu lieu sur différents campus américains afin de dénoncer l’inaction face à un phénomène pourtant de plus en plus médiatisé depuis 2018 avec la vague de témoignages rassemblés sous le mot-dièse #MeToo.
Des cas médiatiques
Dans les fraternités étudiantes américaines (puissantes associations d'étudiants), de nombreux viols et agressions sexuelles ont été commis et continuent de s’y produire. Si la plupart d’entre eux sont souvent passés sous silence, certains ont été médiatisés. En 2015, l’affaire Chanel Miller défraye la chronique car son violeur Brock Turner est presque érigé en victime dans les médias. L’année suivante, rebelote. À l’université d’Indiana, alors qu’il a commis deux viols, John Enoch, un jeune étudiant, n’est condamné qu’à une seule journée de prison. Une évolution est cependant à noter depuis 2018 avec le mouvement MeToo qui a favorisé une attention toute particulière à ce type de cas de la part des juges. En effet, ces derniers ne souhaitent pas perdre leur poste en prononçant un jugement perçu comme trop laxiste.
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