Etats-Unis : l'ancien président américain Bill Clinton critiqué pour ses récents commentaires sur Monica Lewinsky
Il a affirmé que, s'il avait été président aujourd'hui, en pleine ère #MeToo, il n'aurait pas réagi différemment à la révélation de sa liaison et aux accusations de l'époque.
Ving ans après, l'ancien président Bill Clinton ne regrette rien de sa gestion de l'affaire Monica Lewinsky. Ce qui devait être une paisible tournée de promotion pour la sortie, lundi 4 juin, de son premier roman, The President is Missing (Le président a disparu), s'est transformé en polémique nationale à la faveur d'une interview diffusée par la chaîne NBC (en anglais).
Interrogé sur Monica Lewinsky, qui fut son amante en 1995 et 1996 alors qu'elle était stagiaire à la Maison Blanche, Bill Clinton a ainsi révélé ne jamais s'être excusé personnellement auprès d'elle et ne pas avoir l'intention de le faire. Il a également affirmé que, s'il avait été président aujourd'hui, en pleine ère #MeToo, il n'aurait pas réagi différemment à la révélation de sa liaison et aux accusations de l'époque, qui l'avaient mené tout près de la destitution. "Personne ne pense que je m'en suis sorti indemne. J'ai quitté la Maison Blanche avec 16 millions de dollars de dettes", a déclaré celui qui fut chef de l'Etat de 1993 à 2001, vraisemblablement en référence aux frais de justice qu'il a dû engager pour sa défense, même s'il ne le précise pas.
Des critiques sur les réseaux sociaux
La séquence a rapidement fait réagir sur les réseaux sociaux. "Bill Clinton est précisément l'une des raisons pour lesquelles nous avons besoin du #MeToo", a commenté la journaliste et éditorialiste Courtney Enlow.
Bill Clinton is one of the very many, very public reasons we need #MeToo. Lewinsky and the women in his life have had to answer for his actions, have faced attacks and harassment he has NEVER even approached. The world owes them apologies, but at the VERY least he does. https://t.co/xwQ24G5F7S
— Courtney Enlow (@courtenlow) 4 juin 2018
"Bill Clinton se vante du nombre de femmes dirigeantes qu'il a embauchées au long de sa carrière", a commenté le journaliste et éditorialiste de Philadelphie Ernest Owens, "comme si Harvey Weinstein et d'autres hommes n'avaient pas fait la même chose et n'en étaient pas moins des ordures".
Bill Clinton out here touting how many women leaders he's hired throughout his political career, as if Harvey Weinstein and other men haven't done the same and were still trash. Then to throw JFK under the bus as if Marilyn Monroe and Monica Lewinsky were the same... #MeToo
— Ernest Owens (@MrErnestOwens) 4 juin 2018
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