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Cristiano Ronaldo dénonce des "fake news" après les accusations de viol portées par une Américaine

"Ils veulent se faire de la publicité sur mon nom. C'est normal. Ils veulent devenir célèbres", explique la star portugaise dans une vidéo publiée sur Instagram.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Cristiano Ronaldo à l'Allianz Stadium lors d'un match contre Bologne, le 26 septembre 2018, à Turin. (MATTEO CIAMBELLI / NURPHOTO / AFP)

Cristiano Ronaldo a dénoncé, dimanche 30 septembre, des "fake news" dans une courte vidéo en anglais sur son compte Instagram. L'attaquant du club italien de la Juventus Turin réagissait ainsi aux accusations portées par une Américaine de 34 ans qui l'accuse de l'avoir violée dans un hôtel de Las Vegas en juin 2009. Elle assure que la star mondiale du football lui a ensuite fait signer sous pression un accord financier la contraignant au silence.

L'avocat de la plaignante, Kathryn Mayorga, qui affirme dans une plainte déposée dans l'Etat du Nevada que Ronaldo l'a sodomisée de force le 13 juin 2009, a riposté lundi. "La plainte de Mme Mayorga, les preuves physiques de son agression sexuelle (...) ne sont pas des 'fake news'", a rétorqué Leslie Stovall dans un communiqué, en justifiant les poursuites pénales lancées par sa cliente.

"Encourager toutes les victimes d'agressions sexuelles"

Selon lui, Kathryn Mayorga espère non seulement "obtenir justice" en mettant Ronaldo face à ses responsabilités, mais aussi "empêcher que ce qui lui est arrivé arrive à d'autres femmes". La jeune femme entend également "encourager toutes les victimes d'agressions sexuelles" à poursuivre leurs auteurs, "aussi célèbres, riches ou puissants puissent-ils paraître".

En juin 2009, la plaignante avait dénoncé le viol présumé à la police de Las Vegas, et fait l'objet d'un examen médical. Mais à l'époque elle s'était abstenue de citer nommément Ronaldo, se contentant d'évoquer "un joueur de football célèbre". La procédure avait tourné court. Kathryn Mayorga avait peur d'être "humiliée publiquement" et de subir des mesures de "rétorsion", explique la plainte au civil déposée le 27 septembre auprès du tribunal compétent pour Las Vegas.

Une soirée dans une suite de Las Vegas

Selon son récit, la jeune femme a rencontré Cristiano Ronaldo au Palms Hotel de Las Vegas le 13 juin 2009. Ronaldo l'aurait alors invitée, ainsi qu'une amie et d'autres personnes, dans sa suite. Là, il aurait demandé à la jeune femme, 24 ans à l'époque, de se joindre au groupe dans un jacuzzi. Celle-ci n'ayant pas de maillot de bain, il lui aurait proposé un short dea affaires, la menant à la salle de bains pour qu'elle puisse se changer.

Selon ses dires, c'est pendant qu'elle se déshabillait que le footballeur a fait irruption dans la salle de bain, sexe apparent, pour lui demander une fellation. Elle dit avoir refusé et demandé à quitter les lieux. Au moment où elle sortait de la salle de bains, elle accuse Ronaldo de l'avoir poussée sur un lit. Et c'est parce qu'elle se protégeait le sexe de ses mains pour éviter d'être pénétrée qu'il l'aurait sodomisée, tandis qu'"elle criait 'non, non, non'".

"Ils veulent se faire de la publicité sur mon nom"

Après cette soirée, une "médiation privée" avait été organisée. A l'issue de discussions, une transaction financière avait été conclue, accordant le versement de 375 000 dollars en échange d'une confidentialité absolue, ainsi que l'abandon de toute procédure. Pour les avocats de Kathryn Mayorga, cet accord est nul et non avenu, notamment en raison de l'état psychologique de leur cliente à l'époque et des pressions exercées à son encontre.

Une équipe de "spécialistes de la protection de la réputation" engagée par Ronaldo aurait notamment menacé de diffuser des informations selon lesquelles la jeune femme avait sciemment eu une relation sexuelle avec le footballeur dans le but de le faire chanter. Un argument avancé dimanche par Ronaldo sur son compte Instagram. "Ils veulent se faire de la publicité sur mon nom. C'est normal. Ils veulent devenir célèbres", a-t-il dit, en réponse à une interview de Kathryn Mayorga publiée par le journal allemand Der Spiegel.

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