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Prose, poésie, journal intime : les tranchées de la Grande Guerre ont été une inspiration et une "vocation" pour les écrivains

Beaucoup d'écrivains professionnels ont écrit sur la Première Guerre mondiale. D'autres volontaires, au front, se sont découvert une vocation.

Article rédigé par franceinfo, Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un soldat français dans une tranchée de l'Est de la France, pendant la Première Guerre mondiale. (STRINGER / AFP)

L'itinérance d'Emmanuel Macron sur les lieux de la Première Guerre mondiale se poursuit dans l'Est de la France. Sur le site de la bataille des Éparges, dans la Meuse, le chef de l'État, doit rendre hommage, mardi 6 novembre, à l'un de ses écrivains préférés, Maurice Genevoix, qui a été grièvement blessé au combat. Il est l'un de ceux qui ont le mieux raconté cette guerre qui a beaucoup inspiré la littérature.

La longue liste des écrivains engagés 

Certains très connus y sont morts dès le début, comme Charles Péguy ou Alain Fournier. Beaucoup d'autres, des Français, mais aussi des Américains, des Anglais, des Canadiens et des Allemands, y ont été blessés et ont raconté l'enfer des tranchées.

"On observe, dès le début de la guerre, une écriture du conflit qui passe par tous les genres, que ce soit la poésie, la prose, le récit et le journal intime, explique Nicolas Beaupré, historien spécialiste de la Première Guerre mondiale. Ce sont des écrivains professionnels qui sont mobilisés ou qui s'engagent comme volontaires. Mais il y a aussi des jeunes gens qui découvrent leur vocation d'écrivains du fait de la guerre, comme Maurice Genevoix par exemple."

Les années 80 ou le retour d'une écriture liée à la guerre 14-18

Après la guerre, Blaise Cendrars est l'un de ceux qui vont continuer à raconter l'enfer des tranchées. Mais ensuite, il y a comme un vide. Il faut attendre la fin des années 1980 pour retrouver un regain d'intérêt pour cette guerre 14-18.

"C'est à partir de la troisième génération que le regard porté sur le premier conflit mondial commence à changer, explique Nicolas Beaupré. Il commence à intéresser les créateurs. On est dans une nouvelle phase, artistique et littéraire de la guerre, celle d'une mémoire culturelle."

Jean Rouaud, en 1990, et Pierre Lemaitre, en 2013, ont reçu des prix Goncourt pour des romans portant sur 14-18. Cette année, David Diop est donné favori du Goncourt, qui sera décerné mercredi 7 novembre, pour son roman sur des tirailleurs sénégalais.

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