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Guadeloupe : les négociations suspendues jusqu'à lundi

Après les annonces de Nicolas Sarkozy, les négociations entre patronat et représentants du collectif LKP avaient repris hier sur l'île. Sans succès. Les deux parties se sont séparées en début de soirée sans aucune perspective d'accord.
Article rédigé par franceinfo
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"Les propositions faites par le patronat sont largement insuffisantes, nous
poursuivons la mobilisation". C'est par ces mots qu'Elie Domota, le leader du Collectif contre l'exploitation, a commenté les négociations d'hier. En se rendant à la réunion, il avait réaffirmé sa volonté de "trouver un accord sur la base du préaccord du 8 février", à savoir une hausse de 200 euros pour les bas salaires, compensée par un allègement de charges patronales de 108 millions d'euros à la charge de l'Etat, selon le collectif de grévistes.

Les négociations ont été suspendues à 20h30, heure locale. Elles devraient reprendre lundi matin. En attendant, les médiateurs nommés par François Fillon doivent tenir des rencontre bilatérales avec le LKP d'un côté et le patronat de l'autre.

Le président de la République se montre confiant : "le paroxysme de la crise" en Guadeloupe "est peut-être derrière nous" a t-il dit ce matin en inaugurant le salon de l'Agriculture, même s'il "reste beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à faire".

Olivier Besancenot en Guadeloupe

Les grévistes ont ce matin reçu le soutien d'Olivier Besancenot. Le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste a salué l'action du LKP, estimant que l'on aurait "besoin d'un même type de mouvement en France métropolitaine".

Peu de violences au cours de la nuit

En attendant, les esprit semblent s'apaiser un peu sur l'île. La nuit a été "globalement beaucoup plus calme que les précédentes" selon la préfecture. Aucun magasin n'a été pillé ou incendié, et les pompiers sont intervenus 17 fois contre 40 la nuit précédente. Trois personnes ont été interpellées.

Et puis un motard est décédé dans un accident de la circulation "dû à un barrage", selon les autorités. Rappelons qu'un syndicaliste, Jacques Bino, a été tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi, sur un barrage. La manifestation organisée cet après-midi à Paris sera aussi l'occasion de lui rendre hommage.

En Guadeloupe, de nombreuses communes ont décidé d'annuler les festivités liées au carnaval, en signe de solidarité avec les grévistes.

Céline Asselot avec agences

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