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Grève de l'audiovisuel : des antennes très perturbées

La commission Copé, chargée de réfléchir à l'avenir de la télévision publique, doit rédiger ses conclusions demain, une semaine avant de les remettre au Président de la République. Symboliquement, les intersyndicales de l'audiovisuel public ont appelé à une journée de grève qui s'annonce fort suivie, notamment dans le réseau Radio France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©RF/ Catherine Grain)

Le service public, radio et télé, devrait être marqué par une grève de grande ampleur, synonyme de programmes au mieux chamboulés, au pire inexistants. Certaines antennes ont d'ailleurs été "secouées" dès aujourd'hui, mais dans le cadre du mouvement national pour les retraites et le temps de travail.
_ Ainsi, certains programmes d'information de France Inter comme le "7-10" et le "13 heures" n'ont pu être présents à l'antenne.

Les motifs de la grève sont certes différents, mais la journée de demain devrait donc tourner au "no man's land" audio. Dans les rédactions de France Inter et France Info, par exemple, le mouvement s'annonce très suivi. L'ensemble des salariés de l'audiovisuel public (avec France Télévisions, RFI et l'INA) sont appelés à une grève de 24 heures, ainsi qu'à une manifestation à 14h place de la Bastille, à Paris.

Quant au mot d'ordre, il concerne une fois de plus la défense du service public, auquel s'ajoute la "garantie du pluralisme de l'information".
_ Le choix du 18 juin n'est d'ailleurs pas un hasard, puisque cette journée est aussi celle qu'a retenue la commission Copé (sur l'avenir de la télévision publique) pour rédiger ses conclusions, avant la remise de son rapport à Nicolas Sarkozy une semaine plus tard.

Inquiétudes et pessimisme

Comme une majorité de leurs concitoyens (56% selon un sondage paru hier dans Le Parisien), syndicats et salariés du service public sont inquiets quant à la pérennité du financement des chaînes concernées. Avec la crainte "ultime" d'une dérèglementation, à terme, de l'ensemble du secteur et qui pourrait dépasser le simple cadre du groupe France Télévisions.

_ Parmi les pistes envisagées par la commission, figurent une taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées, une taxe sur les opérateurs internet et de téléphonie mobile, ou encore l'indexation de la redevance sur l'inflation.

Parallèlement aux travaux de la commission, la ministre de la Culture Christine Albanel a proposé plusieurs mesures pour accroître les recettes publicitaires des chaînes privées: nombre de minutes de publicité par heure revu à la hausse, deuxième coupure pendant les films.

Matteu Maestracci avec agences

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