Grève chez Total : pas de pénurie d'essence mais une possible extension du conflit
Les manœuvres d’arrêt ont été enclenchées aujourd’hui dans les six raffineries de Total. Raffineries touchées par un mouvement de grève des salariés. Ils protestent contre la fermeture annoncée du site de Dunkerque. Depuis jeudi, et la décision de se lancer dans un mouvement de grève illimitée, les syndicats agitent le risque d’une pénurie de carburant d’ici quatre à cinq jours. Risque pour le moment écarté par les pouvoirs publics.
Selon l’Union française des industries pétrolières (Ufip) les stocks de carburant représentent entre 10 et 20 jours de consommation. Reste que certaines régions sont plus vulnérables que d'autres : la façade ouest du pays ou encore la région lyonnaise alimentées uniquement par des raffineries Total. Pas de raisons néanmoins pour les automobilistes de s’inquiéter en pleine période de vacances scolaires.
La donne pourrait néanmoins changer avec une extension du conflit aux sites d’ExxonMobil. La CGT demande aux salariés des raffineries de Port-Jérôme (Seine-Maritime) et de Fos-sur-Mer (Bouches du Rhône) de rejoindre les salariés de Total dans leur mouvement. Une manière de marquer leur inquiétude sur l’avenir du raffinage en France. Des dépôts de carburants sont également bloqués. Sept des 41 dépôts du groupe sont également touchés par la grève.
La direction de Total s'est voulu rassurante aujourd'hui. "Aucune autre raffinerie du groupe en France" que celle des Flandres, près de Dunkerque, "n'est concernée par un projet de fermeture" et " le raffinage est et restera au cœur" des activités du groupe pétrolier, a affirmé Total.
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