Grève à Air France : le SNPL veut un médiateur, Matignon refuse
Pas de reprise du travail avant la nomination d'un médiateur. Voilà en substance l'ultimatum posé vendredi soir par le SNPL, syndicat majoritaire des pilotes d'Air France. Des pilotes en grève depuis le 15 septembre pour protester contre le projet de développement de Transavia, la filiale à bas coût du groupe Air France-KLM.
"Les propositions faites par la direction d'Air France ne répondent pas aux préoccupations de la profession", a indiqué le SNPL dans un communiqué. L'organisation syndicale demande donc "la médiation sans délai d'un médiateur indépendant afin de mettre un terme à cette situation". Le SNPL "sera prêt à lever le conflit dès la nomination de ce médiateur", poursuit le texte.
"Le gouvernement considère que la négociation est terminée " (Alain Vidalies)
Réagissant aux déclarations du SNPL, Matignon a répondu vendredi en fin de soirée qu'il n'y avait "pas lieu de relancer une nouvelle négociation avec un médiateur". Joint par France info, le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, a estimé que "la proposition qui a été faite au bout de douze jours de négociation, prenant en compte les intérêts des pilotes, met un terme à la négociation et que la demande d'un médiateur dans ces conditions-là n'est qu'une fuite en avant pour justifier l'impossibilité pour les pilotes d'accepter la moindre idée de compromis ", a-t-il déclaré.
"Cette grève doit s'arrêter ", avait lancé un peu plus tôt dans la journée le Premier ministre Manuel Valls, accusant les pilotes de "corporatisme ". "Cette grève est insupportable pour les usagers, cette grève est insupportable pour l'entreprise Air France, cette grève est insupportable pour l'activité économique du pays ", avait-il ajouté.
La grève se poursuit
Après plus de dix jours de conflit, c'est donc le statu quo. La direction d'Air France propose la création de deux contrats co-existants, un pour les pilotes qui voleront sur la filiale à bas coût Transavia France et un autre pour les pilotes d'Air France. Deux contrats alors que les pilotes, depuis le début de la grève, demandent la création d'un contrat unique, moyennant tout de même quelques concessions afin de garantir la rentabilité de la filiale low cost.
Faute d'accord entre les deux parties, la grève, elle, continue, avec un peu plus de la moitié des liaisons assurées samedi et un nouveau préavis qui court jusqu’à mardi prochain.
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