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Gaz de schiste : un pré-rapport favorable à des tests d'exploration

Ne pas tourner le dos aux gaz de schiste en France. C’est en substance ce que dit le rapport d’étape commandé par le gouvernement français il y a deux mois et rendu public hier soir. Il jette un pavé dans la marre alors que la cause semblait entendue. Face aux nombreuses protestations contre les forages, l’Assemblée nationale doit discuter le 10 mai prochain de plusieurs projets de loi visant à annuler les permis de recherches accordés aux industriels. Le rapport incite le gouvernement à attendre avant de prendre une décision.
Article rédigé par franceinfo
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Le pré-rapport, commandé en février dernier par le gouvernement, se dit favorable à des travaux de recherche et des tests d'exploration mais sous un contrôle très strict.

Ses auteurs –des hauts fonctionnaires du ministère de l'Energie et de l'Environnement- estiment que la France pourrait être parmi les pays les plus prometteurs au niveau européen dans le domaine du gaz et de l'huile de schiste, mais ils reconnaissent aussi qu'il ne faut pas utiliser la fracturation hydraulique, technique très décriée, n'importe où.

"Il serait dommageable, affirment les experts, pour l'économie et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire (...) de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle" de ces gisements. "Mais pour ce faire, il est indispensable de réaliser des travaux de recherche et des tests d'exploration", ajoutent-ils.

Les experts recommandent notamment que les travaux de recherche et les expérimentations soient accompagnés de la création d'un "Comité scientifique national" composé d'experts du BRGM, de l'Ifpen (Institut des énergies nouvelles) et de l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques). Le rapport propose notamment d'améliorer la connaissance du sous-sol, mais aussi des techniques d'extraction en faisant notamment des puits expérimentaux.

Projets d'exploration suspendus

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, avaient commandé ce rapport au début du mois de février après avoir suspendu tous les projets d'exploration de ces hydrocarbures non-conventionnels qui soulèvent une grande colère et une vaste mobilisation de la part des écologistes.

Le Premier ministre, François Fillon, avait annoncé le 13 avril qu'il allait annuler les permis d'exploration accordés en 2010, 2009 et 2008 avec les technologies actuelles. Il avait cependant gardé la porte ouverte à cette filière énergétique à condition de l'exploiter avec de nouvelles techniques.

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