Gaz de schiste : suspension du permis du Lubéron, pourquoi pas les autres ?
La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal l'a rappelé mardi matin sur France Info : le gouvernement est hostile au gaz de schiste. Il n'y aura donc pas de permis de recherches d'hydrocarbures dans le parc naturel du Lubéron, dans le sud du Vaucluse, a-t-elle indiqué.
Une consultation publique est en cours jusqu’à samedi sur le site du ministère de l’Ecologie, avec bien d'autres permis en cours de consultation, et pas que le Lubéron. Douze autres en plus de celui. Des permis d’hydrocarbures liquides ou gazeux. Ils concernent l’Aisne, les Bouches-du-Rhône, le Loiret, les Landes, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, et l'Yonne. Il n’y a rien d’interdit : les industriels peuvent chercher du gaz ou du pétrole dans notre sous-sol.
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La fracturation hydraulique évoquée par certaines entreprises
Mais certains documents en ligne font état de l’usage de la fracturation hydraulique. Or c’est interdit, depuis la loi Jacob de juillet 2011. Par exemple l’entreprise canadienne REALM Energy, qui demande le permis de recherche Dicy dans l’Yonne explique qu’elle "apportera un soin particulier aux traitements des eaux utilisées pour fracturer la roche". Autrement dit, elle fera attention à la fracturation hydraulique.
Les industriels ne se cachent pas qu'ils veulent fracturer la roche mère :
► Note d'impact de l'industriel pour le permis Dicy dans l'Yonne à lire ici (PDF)
► Note d'impact de l'industriel pour le permis de Montmort dans la Marne à lire ici (PDF)
Selon les services de l’Etat, les industriels se sont engagés à ne pas utiliser cette technique. Après la loi Jacob, seulement trois permis avaient été retoqués dont celui de Montélimar et de Villeneuve de Berg. L'ancien ministre Philippe Martin avait aussi suspendu sept permis que souhaitait récupérer l'entreprise Hess Oil.
"Deux poids, deux mesures" dénoncent les anti gaz de schiste
Ce mardi, la ministre Ségolène Royal annonce qu’elle suspend celui du Vaucluse, dans une zone très touristique. Les collectifs anti gaz de schiste se demandent s’il y a deux poids deux mesures face à la loi.
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