François Chérèque passe la barre de la CFDT à Laurent Berger
Après
dix ans à la tête de la CFDT, la puissante centrale syndicale, François
Chérèque passe la main à son dauphin, Laurent Berger. Officiellement, l'homme
de 44 ans devra être intronisé mercredi soir lors de l'assemblée générale de la
CFDT, laquelle devrait réunir à Paris à la Mutualité un peu plus d'un millier
de militants. Officieusement, l'homme est désigné depuis longtemps.
"Il s'est avéré depuis trois ans un vrai animateur, sur les vrais
sujets : celui de l'emploi, de la crise sociale, de la précarité " - François Chérèque
"Au
moins, chez nous ce n'est pas le bazar !" , se plait à dire
François Chérèque. L'histoire syndicale
récente lui donne raison : la CFDT n'a pas connu de conflit interne de
succession, comme a pu en connaître sa cousine, la CGT. Cela fait trois ans que l'actuel secrétaire
général de la confédération des travailleurs a choisi son successeur, ancien
travailleurs social. Et surtout, trois ans qu'il le prépare. "Il s'est
avéré depuis trois ans un vrai animateur, sur les vrais sujets : celui de
l'emploi, de la crise sociale, de la précarité... ", s'enthousiasme
François Chérèque, qui semble avoir, à l'entendre, choisi la bonne personne.
La
tâche de Laurent Berger sera facilitée par l'alternance
Et,
surtout, le bon moment, puisque l'alternance politique devrait faciliter sa tâche.
D'autant plus que la centrale syndicale soutient la plupart des réformes
proposées par le nouveau gouvernement, sans pour autant perdre sa place de
syndicat : "A la différence de la CGT, la CFDT n'a pas voulu s'engager
dans une bataille politique, comme l'avait fait Bernard Thibault, qui avait
appelé à battre Nicolas Sarkozy....Alors, avec une certaine proximité intellectuelle
avec le gouvernement actuel, la centrale tend à jouer son rôle d'organisation syndicale, sans qu'il y ait de confusion entre
un projet politique et un projet syndical" , explique Bernard Vivier,
de l'Institut supérieur du travail.
Laurent Berger ne devrait pas cependant pas atterrir aux
affaires en douceur, puisqu'immédiatement après son intronisation, il devra notamment
négocier la réforme du marché du travail, puis celle du financement de la
protection sociale.
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