Franchises médicales : les malades chroniques contestent
50 centimes d'euros de franchise par boîtes de médicaments, sur un an, même plafonnés à 50 euros, ça n'est pas peu. Pas peu à finalement rentrer dans les caisses de la Sécurité sociale. Pas peu non plus pour les malades chroniques, ceux victimes d'une affection « longue durée », ALD (voir encadré), comme le diabète, les déficiences respiratoires ou certaines pathologies psychologiques. Ils étaient jusque là remboursés à 100% de tous leurs frais médicaux. Ils ne seront pas exemptés de la franchise médicale, prévue pour 2008. Ce qui ne manque pas d’alimenter leur mécontentement.
Les personnes bénéficiant de l’ALD ne peuvent souvent pas travailler et vivent avec des minima sociaux, pensions d'invalidité, ou allocations "adulte handicapé." Toutes les aides mises bout à bout, ils perçoivent déjà trop, et n'ont donc plus droit à la couverture maladie universelle. Il leur faut donc payer leur mutuelle de leur poche, ou s'en passer.
Alors, quand Roselyne Bachelot demande "qui ne pourrait pas payer 4 euros par mois ?" de franchise médicale, les concernés s’opposent.
Face à la montée de la polémique sur la franchise médicale, Martin Hirsch, propose une autre solution. Le haut commissaire aux Solidarités actives, plaide en faveur d'un "bouclier sanitaire" lié aux revenus de ménages. Les dispositifs actuels d’exonération totale seraient remplacés par un remboursement à 100 % uniquement si les frais médicaux dépassaient, pour un ménage, un certain pourcentage de son revenu. Seul petit bémol : il a reconnu que cette mesure ne verrait pas le jour avant deux ans…
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