Fragilisé par ses mensonges, le Grand rabbin de France démissionne
Le Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, a finalement décidé jeudi de se mettre "en congé " de ces fonctions avec effet immédiat. C'est le vice-président du Consistoire Elie Korchia qui a rendu cette information publique en tout début d'après-midi.
Cette démission, Gilles Bernheim l'avait refusée jusqu'à présent en expliquant que ce serait un "acte d'orgueil" alors que disait-il "je dois aujourd'hui agir dans la plus grande humilité".
Le Président Joël Mergui et les membres du Conseil "ont pris acte avec émotion et tristesse de la décision de retrait duGrand Rabbin de France (...). Le Conseil salue la décision courageuse qui honore Gilles Bernheim, dont l'autorité et l'apport spirituels sont considérables" (communiqué du Consistoire)
Le Grand rabbin s'est entretenu en tête-à-tête avec le président du Consistoire, Joël Mergui avant de se présenter devant l'assemblée. "Il a reconnu ses fautes, demandé pardon et donné des explications. Il a accepté la mise en congé de ses fonctions de Grand rabbin ", a expliqué le vice-président du Consistoire, Sammy Ghozlan. "Cette solution a émergé "de sa discussion avec le président " Joël Mergui a-t-il précisé.
Les prérogatives de Gilles Berheim "vont être assurées par un intérim qui sera désigné dans la semaine par le président du Consistoire ".
Plusieurs plagiats
Mais sa position était devenue intenable. D'abord au tout début de ce mois d'avril, il avait dû reconnaître** un plagiat. Il avait ainsi expliqué qu'il avait confié une partie de la rédaction de ses "Quarante méditations juives ", à un "étudiant " qui l'a "trompé" .
Puis d'autres plagiats étaient apparus comme dans son essai contre le mariage pour tous, intitulé "Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption: ce que l'on oublie souvent de dire".
Puis il avait dû admettre qu'il n'était pas agrégé de philosophie comme il l'avait prétendu jusque là.
Cela commençait à faire beaucoup. D'où ce conseil exceptionnel ce jeudi du Consistoire central israélite.
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