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Finistère : 400 salariés manifestent pour une nouvelle usine critiquée par les riverains

Une vingtaine de riverains ont déposé un recours contre la construction d'une tour de séchage pour la production de lait en poudre. En réponse, les salariés de l'entreprise Sill ont manifesté leur soutien au projet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Environ 400 personnes ont manifesté à Guipavas (Finistère), vendredi 5 août 2016, afin de défendre le projet de construction d'une usine de poudre de lait par le groupe Sill.  (CATHERINE AUBAILLE / FRANCE 3 BRETAGNE)

Environ 400 personnes ont manifesté à Guipavas, près de Brest (Finistère), vendredi 5 août, afin de défendre le projet de construction d'une usine de poudre de lait par le groupe Sill. Le rassemblement s'est déroulé à l'appel de la CFDT, pour répondre au recours déposé par des riverains opposés au chantier. Les manifestants, pour la plupart salariés de l'entreprise concernée, se sont rassemblés sur le site du futur chantier avant de défiler sans slogans autour du terrain, en passant devant les résidences des opposants au projet.

Le projet est porté par le groupe agro-alimentaire breton Sill, qui souhaite construire une tour de séchage d'une capacité de production de 25 000 tonnes de poudre de lait par an, qui doivent être vendues principalement en Chine et au Moyen-Orient. Quelque 70 emplois doivent être créés pour l'occasion, alors que le groupe emploie un millier de salariés environ dans la région.

Le maire doit trancher d'ici le début du mois de septembre

Avant de concentrer ses efforts à Guipavas, l'entreprise Sill a essuyé plusieurs refus. A Plouvien, le site de production historique, des riverains se sont opposés à l'extension de l'entreprise. En 2015, le tribunal administratif a finalement annulé le plan d'urbanisme local en raison de la loi Littoral, et le permis de construire de l'usine de poudre de lait a été invalidé. Rebelote à Milizac, quelques kilomètres plus loin, où une opposition des riverains avait fait capoter le projet.

Cette fois, une vingtaine de riverains ont déposé un recours gracieux auprès du maire de la commune. Ils invoquent notamment le risque de pollution d'une source qui alimente plusieurs hameaux, ainsi que les nuisances entraînées par le futur passage des camions. Lors d'une prise de parole, Bernard Drezen, délégué CFDT de la Sill, a invoqué "l'avenir de l'entreprise et la pérennité de la production laitière dans le secteur". Le maire de Guipavas a jusqu'à début septembre pour se prononcer sur le recours gracieux visant le permis de construire.

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