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Fermeture de l’usine Philips de Dreux : 212 emplois supprimés

La direction de Philips a annoncé la fermeture définitive de son usine à Dreux, en Eure-et-Loir, entraînant la suppression de 212 emplois. Cela sonne l’échec de la tentative de reprise par les salariés, qui avaient tenté d'assurer eux-mêmes la gestion de l’usine depuis janvier.
Article rédigé par franceinfo
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REUTERS/Steve Marcus)

La fermeture programmée du site de Dreux avait été annoncée pour la première fois le 8 octobre dernier. L'entreprise spécialisée dans la fabrication de téléviseurs à écran plasma avait déjà supprimé 350 emplois en 2005 et 279 l'an passé. Une fermeture qui est due, selon la direction, à une situation financière difficile : "d'importantes pertes depuis 2007 sur l'activité Téléviseurs, 413 millions d'euros en 2008 et environ 180 millions en 2009".

Malgré les réunions de consultation des partenaires sociaux, aucun accord n’a pu être trouvé. En janvier, les salariés avaient décidé de prendre en main leur usine, sous forme de SCOP (Société Coopérative de Production), placée sous le contrôle des ouvriers. Une solution qui a échoué.

Les salariés de Philips contestent toujours le plan de sauvegarde de l'emploi qui leur est proposé et dénoncent cette fermeture. "Ce plan social est illégal car, pour justifier la fermeture, Philips s'appuie sur une division ‘Télévision’ censée perdre de l'argent. Mais cette division n'existe pas puisque l'usine de Dreux fait partie de l'ensemble Électronique Grand Public, qui produit d'autres produits. Cette division a dégagé l'an passé des bénéfices records", s'indigne Manuel Georget, délégué CGT.

Ces observations avaient d'ailleurs été reprises par la direction départementale du travail et de l'emploi d'Eure-et-Loir dans un courrier datant du 24 décembre 2009, envoyé à la direction du groupe Philips.

La direction, quant à elle, affirme avoir proposé "des mesures concrètes" qui représentent "un coût d'environ 100.000 euros par salarié" . Ce qui inclut "des indemnités de départ équivalentes à 24 mois de salaire en moyenne et un congé de reclassement représentant jusqu'à 12 mois par salarié".

Les salariés dénoncent également la manière utilisée par Philips pour fermer l’usine de Dreux. "Une lettre recommandée a été envoyée à l'ensemble des salariés de l'usine drouaise leur indiquant qu'ils n'avaient plus à se rendre à leur travail à partir de lundi, sans leur notifier leur licenciement", selon la CGT. Le syndicat a appelé l'ensemble des salariés à se présenter "normalement" lundi matin à leur travail et annonce une assemblée générale dès 8 heures.

Dreux est vivement touchée par les déboires de l’industrie. Une autre filiale du groupe Philips LG, fabriquant des tubes cathodiques, y avait déjà fermé ses portes en 2006. 1.300 emplois avaient été supprimés entre 2004 et 2006.

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