Féminicides : la destitution des droits parentaux au cœur du Grenelle

Françoise Le Goff a vu son père tuer sa mère il y a 37 ans. Elle avait 13 ans à l'époque. L'histoire de sa famille s'est tout à coup écrite parmi les faits divers. De cette période, elle garde un article paru juste après la condamnation de son père à 14 ans de prison, qui évoque un "crime passionnel". Une expression insupportable pour elle qui ne voit ni passion ni amour dans ce drame qui a eu pour première conséquence de la séparer de son frère et de sa sœur.

Une proposition en discussion

Elle qui n'avait plus de nouvelles de son père jusqu'à ce courrier reçu l'an dernier lui demandant de payer la maison de retraite de son père. Depuis, les sœurs Le Goff se battent pour que la loi change. Leur proposition sera discutée lors du Grenelle sur les violences conjugales. "Madame Schiappa communique en disant qu'effectivement il va y avoir quelque chose sur la suspension des droits parentaux pour les parents violents et le retrait pour les hommes qui ont assassiné leur femme. Je ne suis pas contente de cette mesure, elle ne va pas assez loin", estime en plateau Françoise Le Goff. Selon elle, tous les enfants victimes de violences devraient être concernés. "Il faut destituer le parent maltraitant dès la première violence afin de protéger les femmes, mais aussi les enfants."