Féminicide à Paris : ce que l'on sait du meurtre d'une jeune femme et du policier suspecté toujours recherché
Le suspect, un gardien de la paix de 29 ans déjà connu pour des violences conjugales, est en fuite depuis vendredi.
Il est toujours en fuite. Un policier, soupçonné d'avoir tué sa compagne, est toujours activement recherché, lundi 31 janvier. Cet homme affecté au commissariat du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a disparu depuis vendredi, jour où le corps de sa compagne a été découvert dans un appartement du 19e arrondissement de Paris. Franceinfo résume ce que l'on sait de ce nouveau féminicide conjugal.
La victime découverte dans une baignoire
Le corps sans vie de la victime a été découvert, vendredi 28 janvier, dans l'appartement qu'elle partageait avec son compagnon, dans le 19e arondissement de Paris. La jeune femme âgée de 28 ans a été découverte dans la baignoire de ce studio situé au troisième étage. Selon Le Parisien, elle était graphiste et travaillait notamment dans le marketing digital et sur les réseaux sociaux.
L'autopsie, pratiquée samedi après-midi, a confirmé la piste criminelle. Le corps de la jeune femme présentait peu de traces, et pas de plaie par balle, selon une source proche du dossier à franceinfo. Les constatations médicales effectuées par le médecin légiste sont "compatibles avec un décès de la victime par strangulation", a fait savoir dimanche le parquet de Paris.
Aucune alerte ou disparition n'avaient été signalées par le voisinage ou l'entourage de la victime. Selon une source policière à franceinfo, de nombreuses bouteilles d'alcool vides ont notamment été retrouvées dans le studio, "très désordonné", note Le Parisien.
Un policier déjà connu pour violences conjugales
Le compagnon de la victime, Arnaud B., ne s'est pas rendu au commissariat du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) où il est affecté, vendredi. C'est après une alerte passée par ses collègues que les policiers du 19e arrondissement sont intervenus à son domicile.
Selon les informations de franceinfo, l'arme du policier n'était pas au commissariat et n'a pas non plus été retrouvée dans l'appartement. Toujours recherché depuis vendredi, Arnaud B., barbu et le crâne dégarni, est donc susceptible d'avoir pris la fuite avec son arme de service.
Le policier, né en 1992, avait déjà fait l'objet, en 2019, d'une alternative aux poursuites pour des faits de violences conjugales commis sur sa compagne de l'époque. Ces faits ne s'étaient pas produits à Paris. Il avait été convoqué pour suivre un stage de sensibilisation aux dangers des violences conjugales.
Une enquête pour "homicide volontaire sur concubin"
Peu après la découverte du corps sans vie de sa compagne, un périmètre de sécurité a été installé dans le quartier pour bloquer la circulation autour de l'immeuble où vit Arnaud B. Une enquête a été ouverte pour "homicide volontaire sur concubin" et des enquêteurs du deuxième district de police judiciaire sont arrivés sur place samedi matin.
"On est en train de tout faire pour retrouver cet homme qui est dangereux parce qu'il ne faut jamais sous-estimer la dangerosité des auteurs de violences conjugales", a déclaré la ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, dimanche sur BFMTV.
Élizabeth Moreno sur les violences conjugales: "Non, je ne vais pas vous dire que systématiquement les victimes déposent plainte" pic.twitter.com/amA3b4PD9p
— BFMTV (@BFMTV) January 29, 2022
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