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Face aux vols, les agriculteurs en appellent à Manuel Valls

Cuivre, carburant, blé, moutons..., les agriculteurs seraient victimes d'une "recrudescence des vols" ces derniers mois. Le principal syndicat des agriculteurs, la FNSEA, en appelle au ministre de l'Intérieur. Il demande "de toute urgence" les "moyens nécessaires" pour renforcer la surveillance des exploitations agricoles.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Pascal Rossignol Reuters)

Dans un communiqué publié lundi, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) dénonce des vols de plus en plus réguliers dans les exploitations agricoles, parlant de véritables "réseaux"  organisés. Pour Dominique Barrau, secrétaire général du syndicat agricole, "on est passés du chapardage aux vols réguliers dans tous les secteurs de production " .

Selon le syndicaliste, cette "recrudescence des vols " s'explique par plusieurs phénomènes. D'abord le prix des matériaux volés sur le marché. Un prix "qui amène des gens à voler et à commercialiser ces matériaux" . Le pillage de denrées alimentaires dans les fermes ou dans les champs serait lié à "la pauvreté d'une partie de la population" .

Enfin, "depuis cinq ans maintenant, il y a 8.000 gendarmes de moins en France" , explique le syndicaliste, ce qui faciliterait grandement le travail des voleurs. C'est pourquoi la FNSEA en appelle à Manuel Valls et demande au ministre de l'Intérieur une plus forte présence policière pour renforcer la surveillance des exploitations agricoles.

Depuis plusieurs mois déjà, les agriculteurs se plaignent de cette nouvelle criminalité dans les campagnes. Vols de piquets en métal dans les vignes, de matériel d'irrigation, plusieurs syndicats font état de leur ras-le-bol. Sur Internet, des pétitions circulent. L'une d'elle dénonce la présence de "bandes [qui] profitent de l'isolement des exploitations pour faire main basse sur tout ce qui peut se négocier".

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