: Vidéo Vincent Lambert : "Il n'y a pas de vie indigne d'être vécue", estime François-Xavier Bellamy
La tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, estime lundi sur France Inter que ce qui se joue, dans l'arrêt des soins prodigués à Vincent Lambert, c'est le regard que chacun porte à la dépendance.
"C'est un débat d'une incroyable complexité", estime lundi 20 mai sur France Inter, François-Xavier Bellamy, alors que l'arrêt des soins a débuté pour Vincent Lambert. Pour la tête de liste LR aux élections européennes. "Il n'y a pas de vie indigne d'être vécue. Et même une vie qui peut sembler inutile est une vie profondément humaine", affirme François-Xavier Bellamy.
Vincent Lambert, dont l'arrêt des soins a commencé lundi, est depuis six ans au centre d'une bataille judiciaire qui déchire sa famille. François-Xavier Bellamy assure entrer dans ce débat "avec le plus grand respect" pour les positions de chacun. "Ce qui se joue, c'est le regard que nous portons sur la dépendance. Nous sommes dans un monde où vit le culte de la performance, où être humain c'est être agile, habile, rapide, poursuit François-Xavier Bellamy. Et nous avons ici une figure de l'humanité qui nous regarde en nous disant qu'elle est absolument dépendante."
Nous avons parfois la tentation de considérer que la vie absolument dépendante, c'est une vie qui n'est plus digne d'être vécue.
François-Xavier Bellamyà France Inter
"Ce n'est pas une affaire sur laquelle on devrait s'exprimer à partir de convictions religieuses, estime François-Xavier Bellamy. C'est une affaire qui suppose que notre raison à tous intervienne."
Vincent Lambert se trouve en état végétatif depuis un accident de la route en 2008. Le 24 avril, le Conseil d'État a considéré que la poursuite du traitement, "n'ayant d'autre effet que le maintien artificiel de la vie", traduirait "une obstination déraisonnable", clé de voûte de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. "Une personne est aujourd'hui dans un état d'extrême dépendance pour se nourrir et s'hydrater, estime François-Xavier Bellamy, et cet état d'extrême dépendance est considéré comme un soin qu'on lui apporte. On décrit comme un acharnement thérapeutique le fait d'entretenir cette alimentation et cette hydratation."
Pour François-Xavier Bellamy, "il y a autour de Vincent Lambert, et c'est à ceux-là que j'en veux, des gens qui ont utilisé ce cas précis et infiniment douloureux pour faire la promotion de leurs revendications politiques en faveur de l'euthanasie." Selon lui, "ceux qui militent pour le droit à mourir dans la dignité, ce sont eux qui commencent par déclarer indigne de vivre ceux qui ne correspondent pas à ces standards qui font que la vie mériterait d'être vécue."
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