: Vidéo Convention citoyenne sur la fin de vie : "On ne s’attend pas à ce que le président reprenne toutes les propositions mais on veut des réponses", demande Claire Thoury
"J'espère qu'Emmanuel Macron prendra en compte le travail des citoyens", confie dimanche 2 avril sur franceinfo la présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie, qui rend ses conclusions. "On ne s'attend pas à ce qu'il reprenne toutes les propositions mais on veut des réponses", indique Claire Thoury qui "espère que le président tracera un chemin".
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Pendant trois mois, 184 Français tirés au sort ont écouté les avis des soignants, des religieux ou encore des philosophes sur la fin de vie. "Les citoyens ont quand même donné 27 jours de leur vie", souligne la présidente du comité de gouvernance. Les participants votent dimanche pour entériner leur rapport, d'une "soixantaine de pages". Les citoyens sont "la pierre angulaire" de ce débat, insiste Claire Thoury. "Pour la première fois, on entend des citoyens qui n'ont pas de rapport d'intérêt" sur le sujet de la fin de vie.
Fin de vie : "La quête du consensus n'a jamais été absolue", explique Claire Thoury. En réalité, il y a deux parties dans ce rapport : le quoiqu'il en soit, ce qu'il faut impérativement travailler, renforcer, c'est 67 propositions, et ensuite il y a les nœuds, la controverse". pic.twitter.com/J1ERAXndAR
— franceinfo (@franceinfo) April 2, 2023
La convention citoyenne a d'abord élaboré "67 propositions" qui constituent "un socle", une série de mesures qu'il faut "impérativement travailler", précise Claire Thoury, en citant notamment "le renforcement des soins palliatifs, les moyens, la recherche ou l’accès aux soins sur le territoire". "Il faut plus d'argent pour les soins palliatifs", alerte la présidente du comité de gouvernance alors qu' "une vingtaine de départements en France" n'ont pas d'unités de soins palliatifs.
"La loi n’est pas appliquée actuellement, les directives anticipées sont assez mal connues, la sédation profonde et continue n’est pas toujours mise en place", constate Claire Thoury. "Il y a une question de formation et d’information", d'où l'intérêt de ce débat national. pic.twitter.com/kefd73IBeB
— franceinfo (@franceinfo) April 2, 2023
La loi actuelle n'est "pas appliquée correctement" parce qu'il y a un problème " de formation et d'information", juge Claire Thoury. Elle ajoute que le cadre actuel ne "répond pas aux différentes situations" et notamment parce que "la question de l'aide active à mourir" n'a pas été posée. La convention citoyenne s'est justement penchée sur le sujet. "75% des citoyens ont répondu qu'ils y étaient favorables", précise Claire Thoury, dont "39% qui veulent à la fois le suicide assisté et l'euthanasie".
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