Projet de loi sur la fin de vie : l'Eglise catholique française se dote d'un porte-parolat en vue du débat parlementaire
Un "sujet de société de majeur". L'Eglise catholique a annoncé qu'elle se dotait d'un porte-parolat dédié à la fin de vie, mercredi 10 avril, avant la présentation en Conseil des ministres du projet de loi "relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie".
"Au regard des nombreuses échéances, parlementaires notamment, qui jalonneront l'actualité des semaines et mois à venir", la Conférence des évêques de France (CEF) a nommé un porte-parolat de quatre évêques. Ils sont "tous particulièrement mobilisés" sur "cette question infiniment grave et complexe de l'accompagnement des personnes en fin de vie", explique-t-elle dans un communiqué.
La crainte d'une "rupture de digue"
Les quatre porte-paroles désignés sont Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges (Haute-Vienne) ; Matthieu Rougé, évêque de Nanterre (Hauts-de-Seine) ; Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, Riez et Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) ; et Vincent Jordy, archevêque de Tours (Indre-et-Loire).
Ce dernier avait mis en garde fin décembre contre la "rupture de digue" que représente à ses yeux le projet du gouvernement. "Il y a, chez les personnes âgées, une telle peur d'être un poids pour leur entourage qu'elles en arrivent à se dire : 'C'est peut-être la solution'", affirme aussi Emmanuel Gobilliard auprès de l'AFP.
Dans son communiqué, la CEF estime que le projet de loi "ouvrirait la voie, pour la première fois en France, à une possible légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie", des termes absents du texte présenté mercredi.
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