Fin de vie : la Fédération protestante de France juge "inopportun" une évolution tant que la loi Claeys-Leonetti "n'est pas pleinement mise en œuvre"
Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, a jugé ce jeudi 9 mars sur franceinfo "inopportun de faire évoluer le cadre législatif" sur la fin de vie alors que la loi Claeys-Leonetti "n'est pas pleinement mise en œuvre".
La Convention citoyenne s'est prononcée majoritairement pour l'amélioration du "cadre actuel d'accompagnement de la fin de vie" développant notamment les soins palliatifs, indépendamment de l'éventuelle légalisation d'une "aide active à mourir". Le débat entre euthanasie et suicide assisté va se poursuivre ce jeudi 9 mars, dans la soirée, à l'Élysée. Emmanuel Macron reçoit notamment des représentants des principales religions, des soignants et des philosophes.
"Le débat a lieu aussi au sein du protestantisme et il est normal que nous soyons dans un débat puisque nous reflétons, d'une manière ou d'une autre, aussi la société française"
Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France,à franceinfo
Christian Krieger souhaite, avant toute évolution, "la pleine mise en œuvre du cadre actuel, c'est-à-dire que tous les départements français disposent d'une offre de soins palliatifs" et que la loi Claeys-Leonetti soit "clairement mise en œuvre sur l'ensemble du territoire" et "bien connue du monde médical", explique-t-il.
En France, la fin de vie des patients incurables est encadrée par la loi Claeys-Leonetti depuis 2016. Elle interdit le suicide assisté ou l'euthanasie, mais elle permet de façon très encadrée une "sédation profonde et continue" jusqu’à la mort pour les malades en phase terminale et en très grande souffrance.
"Notre position, c'est finalement de contribuer à ce débat, non avec une posture qui énonce un pour ou un contre, une approche binaire", a-t-il indiqué. "Nous avons une approche assez nuancée parce que finalement, au sein du protestantisme, il y a des gens qui sont favorables à une évolution et d'autres qui s'y refusent au titre de l'interdit de tuer", a-t-il expliqué.
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