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Fin de vie : "Je ne veux pas qu'on oublie les soignants dans la concertation", affirme le ministre de la Santé, François Braun

Alors que le Comité consultatif national d'éthique a jugé possible une aide active à mourir, l'Ordre des médecins n'est toujours pas "favorable à l'euthanasie". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Braun, ministre de la Santé, sur franceinfo, le 27 juillet 2022. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je ne veux pas qu'on oublie les soignants dans la concertation" sur la fin de vie, affirme François Braun, ministre de la Santé et de la prévention, invité lundi 19 septembre sur France Inter.

"J'ai été soignant, j'ai été confronté à ces problèmes de fin de vie et, dans cette concertation, mon rôle c'est qu'on n'oublie pas la parole des soignants", poursuit-il alors que la réforme sur la fin de vie, voulue par Emmanuel Macron, fera l'objet d'une convention citoyenne. François Braun insiste sur la nécessité de "demander aux soignants leur avis, parce que ce sont eux qui sont en première ligne dans ces moments".

L'Ordre des médecins pas favorable à l'euthanasie 

Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a jugé possible, dans un avis publié mardi dernier, une aide active à mourir à de strictes conditions, pour les adultes atteints de maladies graves et incurables, avec des souffrances physiques et/ou psychiques impossibles à apaiser, et un pronostic vital engagé à moyen terme.

De son côté, l'Ordre des médecins s'est dit jeudi, "pas favorable à l'euthanasie", considérant que si la France ouvre la possibilité d'une aide active à mourir, les médecins doivent bénéficier d'une "clause de conscience".

Selon François Braun, "la fin de vie est autant, voire plus, un problème de société qu'un problème médical". En revanche, il reconnaît, d'un point de vue médical, que "nous avons du retard" en matière de soins palliatifs, ces aides pour que les personnes en fin de vie ne souffrent pas. "C'est un moment extrêmement difficile, extrêmement douloureux, ma conviction profonde c'est qu'on ne doit pas souffrir à ce moment-là", résume-t-il, sans se prononcer personnellement sur ce qu'il pense de l'aide active à mourir.

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