Fin de vie : il faut "avancer avec prudence" sur "la transgression majeure de donner la mort à quelqu'un", estime Jean Leonetti
Jean Leonetti réagit mardi sur France Bleu Azur aux propositions d'Emmanuel Macron sur la fin de vie. Pour l'ancien député UMP, le président Emmanuel Macron veut aller "ailleurs" de ce qui avait été voté en 2005 et 2016.
Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé jeudi dernier la création d'une convention citoyenne sur la fin de vie en octobre prochain, l'ancien député UMP Jean Leonetti, qui a donné son nom à la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, estime mardi 13 septembre sur France Bleu Azur que la légalisation de l'euthanasie, "c'est réduire le problème à sa plus simple expression".
"On meurt encore mal en France", assure celui qui est toujours maire d'Antibes. "Et si on se battait réellement pour empêcher la souffrance ?", demande-t-il, plus favorable au droit à la sédation profonde qu'instaure sa loi qu'à l'euthanasie.
"Est-ce normal qu'il y ait plus de 20 départements où il n'y a ni service de soins palliatifs, ni culture palliative avec des formations de médecins capables d'accompagner des patients en fin de vie ?"
Jean Leonettià France Bleu Azur
"Au lieu d'accompagner sans souffrance la fin de vie et d'en donner les moyens, Emmanuel Macron dit qu'on peut donner la mort à quelqu'un qui la réclame lorsqu'il est en fin de vie. Il ne va pas plus loin que la loi actuelle, c'est un autre sujet", ajoute l'élu.
"La vie humaine est la valeur suprême", estime Jean Leonetti se disant d'ailleurs "contre la peine de mort". "Toute loi qui va à l'encontre de la vie humaine pose un problème fondamental existentiel. Elle pose même un problème de culture et de civilisation." Même si "ce sujet existe", l'ancien député pense qu'il faut "avancer avec prudence" sur "la transgression majeure de donner la mort à quelqu'un".
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