Fin de vie : des seniors poursuivis par la justice
Des associations continuent de militer pour le droit de choisir le moment de leur mort. Plusieurs personnes ont été mises en examen pour s'être procuré des produits interdits en France.
Une vieille dame de 84 ans vient d'être mise en examen dans une banlieue tranquille. Aux gendarmes venu perquisitionner chez elle, elle a reconnu avoir commandé à l’étranger un produit illicite qui permet de se suicider sans douleurs, au moment voulu. "Je suis descendue à la cave avec l'un des deux gendarmes, et j’ai ouvert la boîte où j’avais rangé mes deux flacons, car il faut deux flacons, et puis je les lui ai donnés, raconte-t-elle. C’est bien triste parce que ma sécurité, ma sérénité s’en allait en même temps."
Un barbiturique interdit
Comme elle, plus d’une centaine de personnes ont commandé ce barbiturique interdit. L’enquête mène les gendarmes en Haute-Marne, au siège de l'association Ultime Liberté. Ces militants du suicide assisté font le point quelques jours après les mises en examen. "On reconnaît les faits qui nous sont reprochés", explique une militante. "On est peut-être dans l’illégalité, mais pour nous, c'était légitime", assure-t-elle.
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