Convention citoyenne sur la fin de vie : "Il est temps qu'Emmanuel Macron entende", lance le président de l'association pour le droit de mourir dans la dignité
"Il est temps qu'Emmanuel Macron entende" le besoin de faire évoluer la loi sur la fin de vie, affirme lundi 3 avril sur franceinfo Jean-Luc Roméro-Michel, président d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).
Le chef de l'Etat reçoit à partir de 9 heures lundi matin les 184 membres de la convention citoyenne. Après trois mois de débats, ils se sont prononcés aux trois-quarts en faveur d'une "aide active à mourir", concrètement le suicide assisté ou l'euthanasie.
"On voit bien que ça ne fonctionne pas"
"Cela fait 20 ans que l'on vit dans ce débat, déplore Jean-Luc Roméro-Michel. Nous avons eu trois lois Leonetti et on voit bien que ça ne fonctionne pas : Il y a tout le temps des gens qui partent à l'étranger et nous avons le plus fort taux de suicide des personnes âgées de la zone OCDE." La sédation profonde et continue, aujourd'hui pratiquée en France est "une solution dans certains cas mais pas dans tous", pour le président d'honneur de l'ADMD.
Alors qu'Emmanuel Macron doit présenter les suites à donner au débat, Jean-Luc Roméro-Michel le met en garde : "Le gouvernement doit faire très attention. On se rappelle ce qu'il s'est passé après la précédente convention climat, ce qui a complètement décrédibilisé l'outil. C'est l'avenir de ces conventions qui est en jeu et un peu de notre démocratie". Par ailleurs, "donner à chacun le choix en fin de vie", signifie selon Jean-Luc Roméro-Michel de faire évoluer la loi d'un côté, mais aussi de mettre "beaucoup plus de moyens" dans les soins palliatifs.
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