Maltraitance : les crèches privées sont pointées du doigt
S’occuper des jeunes enfants serait-il devenu un business comme un autre pour certaines crèches privées ? Depuis le début de l’année, la mère du petit Raphaël est en colère. Dans une crèche de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), les enfants ont été peu ou pas du tout nourris pendant plusieurs mois. "Le premier problème que j’ai constaté, c’est que mon enfant avait faim", témoigne cette mère de famille. Une autre décide de se rendre inopinément à la crèche à l’heure du déjeuner. Dans le groupe de sa fille, il n’y a que cinq repas pour huit enfants.
L’argent avant les enfants
Sur cette question du manque de repas, la crèche concernée répond : "C'est un cas spécifique et isolé. (…) La directrice en poste n'avait pas respecté les processus en place." La directrice a été licenciée depuis. Seulement, ce cas de maltraitance serait loin d’être isolé, comme le dénonce le livre Le Prix du berceau (ed. Seuil), à paraître vendredi 8 septembre. Certaines crèches privées rechercheraient avant tout la rentabilité. Une ancienne auxiliaire de crèche rapporte des constats similaires. "Il n’y avait plus d’eau chaude, ce n'est pas grave. On lave les enfants à l’eau froide", rapporte-t-elle. Au printemps dernier, l’Inspection générale des affaires sociales affirmait que pour une minorité de crèches, la maltraitance était devenue institutionnelle.
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