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Crèches privées : il faut dire "stop" à l'augmentation des cadences pour réduire les coûts, affirme la présidente du comité filière petite enfance

Invitée de franceinfo, Élisabeth Laithier réagissait aux révélations du livre "Le prix du berceau" sur certaines pratiques dans les crèches privées entre taux d'encadrement pas toujours respecté et nourriture parfois manquante.
Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Une crèche à Roubaix (Nord), le 15 mai 2021. (MAXPPP)

"Je comprends l'effroi des parents qui découvrent de telles pratiques" dans les crèches, affirme mercredi 6 septembre sur franceinfo Élisabeth Laithier, la présidente du comité filière petite enfance. Ce vendredi, sort un livre choc "Le prix du berceau" (Seuil), écrit par Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse.

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Ce livre met en lumière certaines pratiques dans les crèches privées entre taux d'encadrement pas toujours respecté et nourriture parfois manquante. Pour Élisabeth Laithier, ce qui "est écrit est tout à fait juste".

"Impardonnable"

Ces manquements dans des crèches avaient déjà été mis en exergue dans un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (Igas). Selon la présidente du comité filière petite enfance, ce livre et le rapport de l'Igas montre que "la dégradation de la qualité d'accueil et la dégradation de vie au travail peut conduire à des situations de maltraitance".

La présidente du comité filière petite enfance affirme que "même s'il y a un cas, c'est un cas de trop". "C'est impardonnable, inqualifiable, car on s'adresse à des tout-petits, des êtres sans défense." Sur franceinfo, elle invite les structures à dire "stop" à la tentation d'augmenter les cadences pour réduire les coûts : "C'est un processus vicieux qui s'est mis en place depuis le Covid, car le monde de la petite enfance a été énormément sollicité."

"Rétablir une culture du contrôle"

Pour faire face à ces mauvaises pratiques, il faut davantage de contrôles selon Élisabeth Laithier, qui rappelle que la France est "en pénurie" de contrôleurs. Selon la professionnelle, Aurore Bergé, ministre aux Solidarités et aux familles, "veut rétablir une culture du contrôle". "On nous confie des tout-petits et il y a de l'argent public. Pour ces deux raisons, contrôler n'est pas un gros mot (...) Heureusement, ce n'est pas la majorité des traitements dans les crèches", assure-t-elle.

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