Mal-être : immersion dans une unité à l’écoute des jeunes en détresse
Anxiété, phobie scolaire... Pour certains adolescents, la rentrée est une période de stress. Les gestes suicidaires ont augmenté de 27% par rapport à 2021. Les services de pédopsychiatrie sont débordés. Exemple à Poitiers, où une cellule spécialisée parvient à remettre sur pied des jeunes en souffrance.
Des jeux, de la couleur, des dessins au mur... Dans une unité de crise, tout est fait pour que les jeunes oublient leurs idées noires. Les ados présents ont tenté de mettre fin à leurs jours et ne sont pas à l’abri d’une récidive. Isolés du monde et de leur famille, ils vont tenter de calmer leur angoisse. "Il faut leur montrer que la vie ce n’est pas que le mal-être", explique Camille Caufape, infirmière.
"Nous n’avons jamais connu ça"
Pour Diane, l’heure du repas est un combat contre elle-même. Elle a 17 ans et séjourne pour la deuxième fois dans l’unité. "On n'a pas de ceinture, on n'a rien. C’est pour me protéger moi, pour pas que je me fasse du mal", confie la jeune fille. Dans cette unité, 230 ados ont été pris en charge l’année dernière, presque deux fois plus qu’il y a cinq ans. Ici, ils apprennent à mettre des mots sur leur mal-être. La pression scolaire et le confinement reviennent souvent. "Nous n’avons jamais connu ça", affirme le professeur Ludovic Gicquel. Parmi les ados suivis, le nombre de récidives a été divisé par trois.
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