Vers la fin des redoublements à l'école ?
" Depuis une dizaine
d'années, des progrès ont été faits et il ne faut pas avoir un faux débat. Le redoublement
peut être utile dans un certain nombre de cas mais l'objectif est de continuer
à les diminuer dans un point de vue pédagogique " . Telle est le commentaire
du ministère de l'Education sur l'amendement voté jeudi soir dans le cadre du projet
de loi sur la refondation de l'école.
A partir de
l'année prochaine, les redoublements devront être exceptionnels, selon les députés
qui ont fait voter cet amendement. La France a le taux de redoublement le plus
fort du monde. Aujourd'hui près de 18% des élèves de primaire ont redoublé une
fois en France et le redoublement concerne un collégien sur quatre contre 0,5% en
Finlande. Selon les différentes enquêtes Pisa, les pays qui ont de bons résultats
scolaires sont ceux qui ont réduit le taux de redoublement.
En parallèle, la mise en place de cycles
Autre
problème majeur : le coût des redoublements. Soit deux milliards d'euros par an,
avec des effets qui sont loin d'être probants. Ils engendrent même pour
certains élèves plus de difficultés. Le ministre Vincent Peillon a émis un avis
favorable à cet amendement, les pratiques vont donc devoir changer dans les établissements
dès l'année prochaine.
En parallèle,
ce projet de loi prévoit de revoir les cycles d'apprentissages. Les élèves
devront avoir acquis des connaissances et des compétences à la fin de chaque
cycle et non à la fin de chaque année. Il y aura notamment un cycle continu
entre le CM2 et la 6ème. Pour les députés, le redoublement de la classe de CM2 perd donc tout son
sens s'il intervient au milieu d'un cycle.
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