Universités: mobilisation en baisse dans les cortèges
Au total, les défilés ont réuni entre 17.000 et 33.000 personnes selon les sources. Pour la quatrième journée de manifestations, les enseignants-chercheurs, rejoints par les étudiants, sont entrés dans leur quatrième semaine d'actions.
Les manifestants répondaient à l'appel de la coordination nationale des universités, soutenue par une intersyndicale de l'enseignement supérieur, dont la FSU, la CGT, les collectifs "Sauvons l'université" et "Sauvons la recherche" et les étudiants de l'Unef.
Ils exigent toujours notamment le retrait du projet controversé de décret réformant le statut des enseignants-chercheurs et celui de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Malgré les gestes d'ouverture du Premier ministre qui a promis hier qu'il n'y aurait aucune suppression d'emploi d'enseignant chercheur en 2010 et 2011, le collectif "Sauvons l'université" parle de "timides ouvertures" et estime que plusieurs revendications restent toujours sans réponse.
A Paris, les manifestants (entre 3.800 et 10.000-12.000) ont organisé symboliquement un "non-enterrement de l'enseignement supérieur et de la recherche", en défilant, vêtus de noir, de Port-Royal jusqu'au Panthéon.
Mais la mobilisation n'a pas atteint celle des trois précédentes journées de manifestations: entre 30.000 et 55.000 personnes avaient battu le pavé le 19 février, entre 43.000 et 100.000 le 10 février et entre 30.000 et 53.000 le 5 février. Mais dans certaines zones, comme en Ile-de-France, ou à Bordeaux et Limoges, plusieurs universités étaient en période de vacances scolaires.
Cette journée intervenait à la veille d'une réunion au ministère de l'Enseignement supérieur entre la ministre Valérie Pécresse, Claire Bazy-Malaurie, la médiatrice chargée de retravailler le décret sur le statut des enseignants-chercheurs, les présidents d'université et les organisations syndicales. Ordre du jour: arrêter "les orientations et principes" permettant d'écrire un nouveau texte. A ce sujet, le Premier ministre François Fillon a affirmé hier que ce décret allait être "entièrement réécrit". Mais "tous les autres sujets" pourront "être abordés", a assuré Valérie Pécresse.
Une nouvelle journée de manifestations est prévue le jeudi 5 mars. La coordination nationale des universités appelle aussi à une journée de mobilisation le 10 mars. Une assemblée générale des laboratoires de recherche est prévue le 12 mars.
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