Trente-quatre universités françaises seraient hors-la-loi
Il pourrait s'agir d'un sujet récurrent et ronronnant des vacances scolaires estivales, mais il n'en est rien au regard de l'ampleur du phénomène. Depuis maintenant trois ans, le syndicat étudiant UNEF mène campagne contre les "pratiques illégales" des universités en matière de droits d'inscription et publie le résultat d'une enquête effectuée à partir des informations affichées par les universités sur leur site Internet.
Concrètement, cela consiste pour des établissements universitaires à réclamer aux étudiants le paiement de frais supplémentaires à ceux fixés au niveau national. L'UNEF reconnait que la proportion des facs concernées a diminué (grossièrement, de 60% à 40%) mais ces pratiques subsistent malgré l'action du syndicat et les mises en garde de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur.
Dénoncées, également, des méthodes plus "perverses" pour contourner les recours et actions engagées par le passé. Ce qui se traduit par des "frais complémentaires" par diplômes, par exemple.
Des frais parfois supérieurs à 1.000 euros
Six universités se détacheraient ainsi du lot en réclamant des droits "complémentaires" dépassant 1.000 euros :
- Aix Marseille 3 (16.000€) - mais l'université précise ce matin qu'il s'agit d'une information périmée figurant hélas encore hier sur son site Internet -
- Reims (9 600€)
- Lyon 3 (7.500€)
- Amiens (6.021€)
- Chambéry (2.000€)
-
Grenoble 2 (1.749,03€)
_ Les établissements se justifient la plupart du temps en expliquant qu'elles ont besoin de cette manne supplémentaire pour assurer leur bon fonctionnement.Toutefois, alors que plusieurs étudiants pensaient ainsi devoir s'acquitter de droits complémentaires très élevés - jusqu'à 16.000 euros à en croire le site Internet de l'université d'Aix Marseille- au moment de s'inscrire dans certains Masters, le président de la dite-université, Marc Pena reconnaît une erreur de communication : il affirme que ce ne sera pas le cas.
Invité ce matin de France Info, Jean-Baptiste Prévost, le président de l'UNEF, demande "un règlement politique" de ce problème : "la situation est d'autant plus paradoxale qu'on nous promet des augmentations de budget. Le gouvernement serait bien inspiré d'affecter ce budget aux universités qui en ont le plus besoin", pour éviter que celles-ci ne se tournent vers les étudiants.
_ Si la situation n'évolue pas, Jean-Baptiste Prévost menace de saisir les tribunaux administratifs. (ECOUTER SON INTERVIEW)Matteu MaestracciOeuvres liées
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