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Rythmes scolaires : plus de 80% des communes se disent satisfaites

Selon l'enquête de l'Association des maires de France (AMF) auprès de maires ayant mis en place la réforme, le dispositif est également jugé lourd à gérer.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des professeurs des écoles font l'appel lors de la rentrée scolaire, le 5 septembre 2011, à l'école Moulin-Pergaud-Florian, à Lille (Nord). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Plus de 80% des communes se disent satisfaites (60% plutôt satisfaites, 23% tout à fait satisfaites) de la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires. Selon une enquête de l'Association des maires de France (AMF), présentée mercredi 20 novembre, les édiles qui ont appliqué la réforme controversée dès la rentrée 2013 s'en félicitent.

Le résultat de cette étude tombe à point nommé pour le gouvernement. A l'occasion du Congrès des maires de France, dont l'édition 2013 s'est ouverte lundi pour quatre jours à Paris, certains élus ont en effet affiché leur refus frontal d'appliquer cette réforme, qui prévoit un passage à la semaine de 4,5 jours en septembre 2014 dernier délai. 

Une mise en place coûteuse

Cependant, en dépit d'un taux de satisfaction élevé, même les maires satisfaits se plaignent de "la grande complexité de mise en œuvre de la réforme" et de son coût pour les finances locales. En outre, dans les communes de 30 000 habitants qui ont mis en place la réforme (seulement 9), les maires rapportent que 45% des parents ne sont pas contents.

Plus de trois communes sur quatre (77%) disent avoir eu des difficultés pour financer ce changement. Plus de six sur dix estiment dépenser entre 100 et 200 euros par enfant et par an, un coût non répercuté sur les familles, puisque 80% des communes concernées ont opté pour la gratuité des activités périscolaires mises sur pied. Au vu des réponses, "150 euros est globalement un coût médian", estime l'AMF.

Pour appliquer la semaine de 4,5 jours, "plus de la moitié" des communes ont recruté des animateurs. Dans les territoires urbains, cette proportion atteint les deux tiers. Là encore, les maires pointent des complications : "près de 40% disent avoir eu des difficultés à recruter des animateurs", surtout en milieu urbain. De même, "la moitié" des communes a rencontré "des problèmes de taille des locaux" pour l'exercice des activités périscolaires qui, dans 90% des cas, ont lieu dans les écoles.

Enquête menée auprès des 3 852 communes ayant décidé d'adopter la réforme en septembre 2013. Plus de 1 100 réponses, représentatives des communes de toutes tailles, ont été analysées par l'association.

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