Rentrée scolaire : la valse des étiquettes, même pour les produits "essentiels"
Luc Chatel ne souhaite pas s'exprimer. Le ministère de l'Education se contente de regretter par communiqué écrit qu'aucun consensus n'ait été dégagé. Depuis quatre ans, les prix des trente articles étiquetés "essentiels de la rentrée" n'avaient pas bougé.
_ Mais cette année, les grandes surfaces ont exigé une augmentation. C'est ce qui a irrité le ministère. Les hypermarchés se justifient : Jacques Creyssel, le président de la fédération du commerce et de la distribution, souligne "une augmentation forte des prix des matières premières, notamment celui de la pâte à papier (+ 40%). Il n'était pas possible cette année de s'engager sur une absence totale d'augmentation des prix".
8,90 euros la calculette, 1,40 euro l'agenda : nos offres restent intéressantes, promettent les grandes surfaces. Si l'association Familles de France a accepté la hausse et signé un accord avec les enseignes,elle est bien la seule : associations de parents, de consommateurs, associations familiales sont dans l'ensemble très critiques.
_ Aminata Koné, de la Confédération Syndicale des Familles s'étonne notamment de l'absence dans ces "essentiels" de l'incontournable cartable, alors que "les cartables sont les pièces les plus chères pour les familles"
Si le cartable n'est pas dans la liste des essentiels, c'est pour une question de développement durable, explique la grande distribution. Il serait peu écologique de remplacer les cartables chaque année... Les familles apprécieront.
_ Une chose est sûre : l'ardoise pour cette rentrée s'annonce un peu plus lourde. Le ministre de l'Education appelle écoles et enseignants à alléger les listes de fournitures, à les limiter au strict nécessaire.
Mathilde Lemaire
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.