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Rentrée des professeurs aujourd'hui : les raisons de la colère

Dans le secondaire, il va falloir faire avec 80.000 élèves de plus et 4.800 professeurs de moins. Alors que les enseignants français font leur rentrée ce matin, beaucoup ont en tête ces chiffres qui menacent d'aggraver encore un peu plus "les tensions" à l'école. _ 16.000 postes supprimés cette année, 13.000 l'an dernier, 14.000 l'an prochain : "ça ne peut que coincer", estime le Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées. Un malaise sans doute aggravé par la déclaration de Luc Chatel hier. Le ministre de l'Education a relancé le débat sur le "statut" des profs...
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Quand on parle "statut" et "missions" des enseignants, il est question surtout d'horaires. Les obligations horaires des enseignants régies par un décret de 1950.
_ "Ce n'est pas un sujet tabou", a affirmé hier Luc Chatel, le ministre de L'Éducation, lors de sa conférence de rentrée. En prenant toutefois quelques pincettes : "je ne vous ai pas annoncé que je lançais la réforme du statut des enseignants. Le moment venu, il y aura un débat ".

Malgré ces précautions oratoires, ses propos ne risquent pas de contribuer à rasséréner des enseignants déjà échaudés par les nouvelles suppressions de postes. Pour les syndicats, c'est mathématique : avec 16.000 professeurs de moins de la maternelle à la terminale, il faudra faire avec des classes combles ou des enseignements en moins.

Grève annoncée le 27 septembre

S'ajoutent à ces objets d'aigreurs, la question sensible des enseignants stagiaires, conséquence de la réforme dite de la masterisation. Pour la deuxième année, des jeunes profs débarquent devant leur classe, après quelques jours de formation seulement.

Enfin, l'annonce du retour des leçons de morale dans les écoles primaires, dans une circulaire datée d'hier, a terminé d'irriter le monde enseignant. Les syndicats y voient un "écran de fumée" pour masquer une rentrée difficile.

Beaucoup de professeurs vont donc retrouver leur établissement ce matin, comme on retourne au combat. Convaincus de devoir, outre enseigner cette année, en découdre pour protéger leur métier. Leurs syndicats appellent d'ores et déjà à la grève le 27 septembre.

Cécile Quéguiner, avec agences

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