Université d'été des enseignants : "Après la rétention des notes du bac, ça sera une rentrée de combat"
L'université d'été des enseignants et de l'éducation se tient du 26 au 28 août à Vincennes (Val-de-Marne), alors que Jean-Michel Blanquer reçoit lundi les organisations syndicales pour déminer une rentrée à risques.
"Après la rétention des notes [du bac] notamment, ce sera une rentrée du combat", a assuré lundi 26 août sur franceinfo Mickaël Rouyar, professeur de sciences économiques et sociales et co-organisateur de l'université d'été des enseignants et de l'éducation qui se tient du 26 au 28 août à Vincennes (Val-de-Marne). "Cette initiative ne se résume pas à l'affrontement face aux mesures en place mais il y a aussi une réflexion bien plus globale", a-t-il néanmoins affirmé.
franceinfo : Peut-on parler d'une université d'été anti-Jean-Michel-Blanquer ?
Mickaël Rouyar : Je ne suis pas sûre qu'on puisse résumer une université d'été à une opération contre le ministre de l'Éducation nationale. Bien évidemment, elle découle de la lutte contre la réforme du baccalauréat et de Parcoursup mais il y a aussi tout un axe de réflexion. Cette université d'été s'appuie sur deux choses : un questionnement, en se demandant que dire de notre métier et quelles actions mener, et l'action, en se demandant comment préparer les luttes et la rentrée. Une université d'été, par définition, est un événement qui prépare la rentrée et cette année, après la rétention des notes notamment, ça sera une rentrée de combat.
C'est donc un prolongement de tous les mouvements enseignants qu'on a pu voir, comme les Stylos rouges ou #PasDeVagues. Le tout doit-il agir avec ou sans les syndicats traditionnels ?
Tous les syndicats qui seront reçus lundi 26 août par Jean-Michel Blanquer nous soutiennent. Ils sont solidaires de cette université d'été parce que cette initiative ne se résume pas à l'affrontement face aux mesures en place, il y a aussi une réflexion bien plus globale. Pour cela, il y aura plusieurs ateliers. Les parents d'élèves et des élèves eux-mêmes prendront part à cette université d'été. Les syndicats ne sont pas mis de côté, bien au contraire. Beaucoup d'entre nous peuvent appartenir à un syndicat mais c'est un rassemblement d'individus prenant part aux actions et appartenant à l'Éducation nationale.
Voyez-vous le rendez-vous proposé par Jean-Michel Blanquer aux syndicats comme une main tendue ?
Qu'entend-on par main tendue ? Il accueille les syndicats alors même qu'il nous a livrés à l'opinion. Le 12 juillet, jour de notre première réunion avec les collègues concernant la grève des corrections du bac, il a comparé notre initiative à un "sacrilège". Je trouve que ce n'est pas une manière d'amorcer un dialogue. On n'oublie pas. Il ne s'agit pas de rester là-dessus parce qu'avec cette université d'été on chercher à aller de l'avant, à mener des réflexions et à lancer les premiers éléments de l'action.
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