Conférence de presse de rentrée de Jean-Michel Blanquer : "Les mesures ont été mieux pensées", soutient le SNPDEN
"L'objectif, c'est de sortir de cette technique de la patate chaude", concernant les élèves "poly-exclus", explique le Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale.
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a présenté mardi 27 août plusieurs mesures pour la rentrée des classes, lors de sa traditionnelle conférence de presse. Parmi elles, le plan sur les violences à l'école, repoussé à maintes reprises. Pour Philippe Vincent, président de la SNPDEN, le Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale, c'était important de "prendre le temps de la réflexion". "C'est mieux que de réagir à chaud et dans l'urgence, les mesures ont été mieux pensées et apparaissent un peu plus équilibrées", a-t-il réagi mardi soir sur franceinfo.
>> Résumé de la conférence suivie en direct par franceinfo.
Les élèves hautement perturbateurs et "poly-exclus" de différents établissements pourront être affectés en classes relais, sans avoir besoin de l'accord de la famille. "L'objectif, c'est de sortir de cette technique de la patate chaude", a précisé Philippe Vincent.
"On ne peut pas rester dans ce champ clos d'affrontements permanents"
"On avait déjà les capacités d'exclure un élève, maintenant c'est la suite de l'exclusion qu'on est en train d'envisager pour la gérer", a-t-expliqué sur franceinfo. Selon le président de la SNPDEN, "l'arsenal éducatif est déjà relativement mobilisé" .
Il y a déjà des équipes de sécurité, il y a déjà un certain nombre de classes relais installées, des internats tremplins il y en aussi qui fonctionnent. Il faudra sans doute une montée en charge, si les besoins s'en font sentir.
Philippe Vincentà franceinfo
Philippe Vincent est également revenu sur les propos de Jean-Michel Blanquer à l'égard des enseignants. "Visiblement, le ministre semble une rentrée plus apaisée et plus sereine. Je crois qu'il est de l'intérêt de chacun de faire un pas vers l'autre et d'arriver à une situation plus équilibrée. On ne peut pas rester dans ce champ clos d'affrontements permanents, le système éducatif a besoin de réformes qui soient construites et acceptées", a-t-il affirmé sur franceinfo.
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