Les Français de l'étranger: enjeu clé pour la présidentielle
La gratuité des lycées français à l'étranger est dans la l'œil du cyclone. D'un côté, l'Élysée veut maintenir voire étendre aux autres classes d'âge, la mesure décidée par Nicolas Sarkozy en 2007. De l'autre, les élus dénoncent le coût du dispositif.
Dans un document confidentiel daté du 15 juin et que s'est procuré le quotidien le Parisien, la mission d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale, constituée de députés de droite et de gauche, déplore que le "gouvernement n'ait pas donné suite à la plupart des propositions budgétaires" émises. En juillet 2010, les élus avaient en effet mises en cause cette gratuité et proposaient l'arrêt de la "prise en charge par l'Etat" dont le coût s'est élevé à 33 millions d'euros en 2010.
Le montant de la facture n'est pas l'unique enjeu. Derrière les euros, se nichent quelque 2 millions de Français expatriés et donc plusieurs milliers d'électeurs potentiels, une réserve à ne pas négliger à huit mois de la présidentielle.
Les familles concernées jugent pourtant elles-mêmes que "la gratuité des frais de scolarité" est une "fausse bonne idée". "Les aides publiques doivent aller en priorité à ceux qui en ont besoin", explique François Denis, représentant de la Fédération des associations de parents d'élèves des établissements d'enseignement français à l'étranger (la Fapée), dans le Parisien du 1er août.
"Or la gratuité s'applique aujourd'hui à tous les lycéens. Fis et filles de grands patrons, de stars, du showbiz ou du ballon rond en bénéficient donc également, ce qui et certes légal mais aberrant" poursuit-il.
Pas sûr que ces critiques ne suffisent à faire changer la position de l'Elysée d'ici mai 2012.
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