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Le capitaine François Hollande rappelle à l'ordre ses troupes

Le candidat socialiste, François Hollande, a répété, jeudi 19 octobre, qu'il ne tolèrerait "aucun écart de langage qui s'écartera" du principe de "faire gagner la gauche". Un énième recadrage après la succession de "couacs" issus de ses troupes.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
François Hollande lors de son déplacement à Nantes, le 19 janvier 2012. (AFP - Stéphane Mahe)

Le candidat socialiste, François Hollande, a répété, jeudi 19 octobre, qu'il ne tolèrerait "aucun écart de langage qui s'écartera" du principe de "faire gagner la gauche". Un énième recadrage après la succession de "couacs" issus de ses troupes.

1995, 2002, 2007. Trois dates, trois rendez-vous manqués. Qu'en sera-t-il en 2012 ? La perspective d'un quatrième échec hante les esprits de tous les militants socialistes, à commencer par le premier d'entre eux, François Hollande.

Reste que la peur n'évite pas le danger. L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste le sait mieux que quiconque.

Mais au PS, le pire n'est jamais à exclure, en l'occurrence, le sabotage de la confortable avance dont est crédité le député de Corrèze dans tous les sondages.

Hollande affiche sa fermeté

"Il faut faire les choses comme elles doivent être faites : l'unité, le rassemblement, la capacité de travailler dans la même direction. Aujourd'hui, il y a un but qui doit être celui de tous, gagner, permettre le changement", a insisté, jeudi, M. Hollande lors d'un déplacement à Nantes.

"Je ne tolèrerai aucun écart de langage qui s'écartera de ce principe, ce principe est trop important. Ca veut dire que les uns et les autres doivent avoir ce seul souci, faire gagner la gauche", a-t-il ajouté.

Une deuxième mise au point en moins de 48 heures.

La dernière bisbille en date

A l'origine de la dernière polémique en date, les déclarations du président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, contre lesquelles s'est élevé le porte-parole du PS, Benoît Hamon, dans un communiqué signé avec Marie-Noëlle Lienemann et Henri Emmanuelli.

Le premier avait annoncé dans deux émissions successives sur France 5 (C Politique) puis France 2 (Mots Croisés), que les 60.000 postes dans l'éducation, préconisés par M. Hollande, se réaliseraient par redéploiement. Une "modalité" difficilement acceptable pour les seconds, classés à la gauche du PS.

Laver son linge sale en famille

Ce débat de fond, pour autant qu'il soit légitime, n'a pas vocation à être mis en scène publiquement a fait valoir, mercredi, sur RTL, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal. Et en matière de manque d'unité, la candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 sait de quoi elle parle.

L'avis de Mme Royal est pargagé par d'autres.

"@Hamon @Emmanuelli jouent avec le feu" , écrivait mardi sur son compte avant d'enchaîner, le lendemain, par cette suggestion : "@benoithamon @emmanuelli ne peuvent pas 15mn discuter en privée avec @fhollande au lieu d'une pub scandaleuse comme ça. C'est du sabotage.", s'est ainsi agacé sur son compte "un mordu d'infos"

Pas sûr que l'appel à plus de discipline, d'où qu'il vienne, ne suffise à faire parler le PS d'une seule et même voix.

Fin du suspens le 22 janvier ?

Il faudra patienter jusqu'au 22 janvier, date de la présentation de son projet au parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis), pour connaître, peut-être, la position de M. Hollande sur ce sujet.

En entendant, il faut s'en tenir à ses déclarations lors des débats de la primaire socialiste et, plus récemment, à ses messages sur son compte twitter.

Le 13 janvier, : "Ma grande priorité c'est la jeunesse. Nous ne devons pas accepter la fatalité et agir tôt dans tous les établissements scolaire".

Le 17 janvier, : "Tout ne sera pas possible, mais tout sera engagé pour une clarté dans les objectifs et une mobilisation des moyens".

Il n'y a plus qu'à préciser.

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