"En matière d'éducation, Hollande aurait besoin de cours de rattrapage", dit Luc Chatel
Les propositions faites, vendredi 13 janvier, sur l'éducation par François Hollande à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis) sont déjà "mises en œuvre par le gouvernement" dans quatre domaines, a réagi le ministre de l'Éducation, Luc Chatel.
Pour lutter contre la violence et les décrochages scolaires, François Hollande a fait à Pierrefitte, vendredi, six propositions dont l'affectation d'enseignants expérimentés dans les zones difficiles.
Dans un communiqué du ministère de l'Education, Luc Chatel "s'étonne que François Hollande méconnaisse à ce point les réalités de l'école" car, selon lui, le candidat PS a fait des propositions dans quatre domaines où le gouvernement a déjà mis en oeuvre des mesures : "le mode d'affectation des personnels", "la lutte contre l'insécurité à l'école", "la prise en charge des élèves difficiles" et "les élèves décrocheurs".
Sur l'affectation des personnels dans les établissements difficiles, M. Chatel assure que plus de 300 collèges et lycées "participent aujourd'hui au programme Eclair précisément fondé sur l'autonomie, le recrutement sur profil d'enseignants mieux payés ainsi que sur des équipes éducatives pérennes".
Sur la lutte contre la violence, il rappelle la tenue en 2010 des Etats généraux de la Sécurité à l'école "qui ont débouché sur des mesures concrètes et inédites : création d'équipes mobiles de sécurité dans chaque académie, mise en place de policiers référents, réalisation d'un diagnostic de sécurité dans plus de 11 300 établissements".
La formation des enseignants est un pilier
"La formation des enseignants est un pilier de cette politique : chaque nouvel enseignant est désormais formé à la tenue de classe tout comme le sont les enseignants de l'éducation prioritaire", a-t-il ajouté.
Sur la prise en charge des élèves difficiles, le ministre ajoute avoir mis en place plusieurs dispositifs pour "apporter une réponse personnalisée à chaque élève", notamment les établissements de réinsertion scolaire (ERS) décidés par Nicolas Sarkozy.
Quant à la lutte contre le décrochage scolaire, M. Chatel dit en avoir fait "une des priorités de son d'action" : "les décrocheurs sont désormais connus et se voient chaque jour proposer une solution individuelle et adaptée grâce à la mise en place des plateformes" réunissant différents services de l'Etat.
Le ministre "rappelle enfin que pour s'attaquer à l'échec scolaire à la racine, il a mis en place une politique de personnalisation à tous les étages".
"Une fois de plus", François Hollande, auquel "le ministre vient de faire porter le dossier de presse de rentrée" du ministère de l'Education nationale, "prouve aux Français qu'il n'a aucune idée personnelle sur l'éducation", conclut le communiqué.
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