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Collectif des "stylos rouges" : plusieurs enseignants entendent profiter de la rentrée scolaire pour se faire entendre

Ce groupe Facebook, qui réunit des enseignants de toute la France, compte plus de 52 000 membres.

Article rédigé par franceinfo, Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des élèves de CP en classe dédoublée, en REP à Montpellier, en septembre 2017.  (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Après quinze jours de vacances de Noël, il est désormais l'heure de la rentrée scolaire lundi 7 janvier pour les écoliers Français. Une rentrée également marquée par le mouvement des "stylos rouges". Ce groupe Facebook, né dans le sillage des "gilets jaunes" réunit désormais plus de 52 000 profs en colère. Ils réclament notamment de meilleurs salaires et conditions de travail. Ils s'estiment les grands oubliés de la crise sociale actuelle. 

Plusieurs professeurs ne veulent pas se limiter aux réseaux sociaux et ont prévu des actions concrètes dans les établissements scolaires. Pour eux, cette rentrée est la première occasion de passer à l'étape supérieure. Mais il est cependant difficile de construire une mobilisation à partir de Facebook et sans syndicats, l'une des caractéristiques, pour l'instant, de ce mouvement. Dès lors, plusieurs formes de contestations sont envisagées.  

20 sur 20 pour tous les élèves

Dans l'académie de Lille par exemple, les "stylos rouges" veulent se faire entendre via les évaluations des élèves et mettre 20 sur 20 à tout le monde selon Nita, professeur de français dans le Pas-de-Calais.

On se contentera de la note maximale pour tout le monde parce que c'est un des seuls moyens de pression que les enseignants ont aujourd'hui.

Nita,
professeur de français

franceinfo

"Le collectif des stylos rouges du Nord et du Pas-de-Calais demandent une rétention des évaluations par les enseignants. On continue à évaluer les élèves par des interrogations et des devoirs, mais on ne leur rend pas les copies. On met 20 à tout le monde pour les enseignants qui veulent continuer à utiliser des notes "classiques". Les professeurs garderont pour eux les vraies évaluations, mais ne communiqueront plus aux élèves les vrais résultats", explique l'enseignante.
 
Au niveau national, d'autres actions sont envisagées, mais elles sont encore en discussion. Il pourrait y avoir des rassemblements le week-end ou encore un envoi collectif de lettres au ministère. Pour l'heure, il est impossible d'évaluer l'ampleur réelle que prendra ce mouvement avec le retour en classes.

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