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Puy-de-Dôme : un lycée de Riom fermé après l'envoi de menaces de mort à des enseignants, un élève en garde à vue

Le procureur de Clermont-Ferrand a indiqué que, bien qu'un des messages ait été accompagné d'une image en lien avec le jihadisme, les menaces n'étaient pas pour l'instant considérées comme à caractère terroriste.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'entrée du lycée Pierre-Joël-Bonté de Riom (Puy-de-Dôme) sur une image prise en août 2019 par le service Google Maps. (GOOGLE MAPS)

Des menaces envoyées à des enseignants et des conseillers d'éducation du lycée Pierre-Joël-Bonté de Riom (Puy-de-Dôme) ont poussé le rectorat à fermer l'établissement pour la journée du lundi 11 janvier. Une mesure annoncée dimanche aux élèves, a précisé le rectorat à franceinfo. Le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Eric Maillaud, a indiqué qu'une enquête pour "menaces de mort sous conditions" avait été ouverte, et qu'un élève de 15 ans était en garde à vue lundi matin.

Les premiers messages, envoyés la semaine dernière à des enseignants et conseillers d'éducation, étaient "à caractère pornographique", a expliqué le procureur lundi. Puis ils se sont transformés ce week-end en "menaces de violences, de viol et de mort". Un dernier message comportait en pièce jointe une image en lien avec le djihadisme "comme on en trouve partout", a-t-il ajouté, écartant pour l'instant le caractère terroriste de ces menaces.

Selon France Bleu Pays d'Auvergne, le procureur a également annoncé qu'un autre établissement du Puy-de-Dôme avait reçu des menaces lundi matin, sans plus de précisions.

Investigations informatiques pour trouver le ou les auteurs

L'enquête a été confiée au commissariat de Clermont-Ferrand. Un autre élève avait été placé en garde à vue ce week-end, mais cette garde à vue a été levée, selon le procureur.

Les messages ont tous été envoyés par courriel via l'ENT, outil de communication de l'Éducation nationale permettant aux établissements de communiquer avec les élèves et leurs familles. Selon France Bleu Pays d'Auvergne, l'identifiant utilisé correspond à six élèves de l'établissement. "Des investigations informatiques se poursuivent" pour retrouver le ou les auteurs, a indiqué le procureur.

"Nous avons décidé de fermer le lycée ce lundi à la suite d'insultes et de menaces de mort, pour protéger les élèves et le personnel", a justifié une porte-parole du rectorat. Jointe par franceinfo, elle a précisé que la fermeture avait été décidée pour la journée de lundi, et que son éventuel prolongement "dépendra des résultats de l'enquête". Un point d'information devrait être fait lundi en fin d'après-midi, a-t-elle affirmé.

Sécurité renforcée sur place

Les 1 000 élèves du lycée "ont tous été prévenus dimanche", par e-mail et par SMS, ainsi que par des coups de téléphone pour certains, affirme le rectorat à franceinfo. Ceux qui n'auraient malgré tout pas reçu l'information étaient accueillis sur place lundi, assure-t-il, sans donner de décompte des élèves concernés. Pour les autres, le plan d'organisation des cours à distance a été activé, explique le rectorat.

Une cellule psychologique a par ailleurs été mise en place dans l'établissement, et des policiers ont été déployés devant le lycée. Une "équipe mobile de sécurité du rectorat" y avait déjà été envoyée la semaine précédente, après les premières menaces.

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