Stéphane Crochet, le secrétaire général du syndicat d'enseignants SE-Unsa a souhaité vendredi 3 décembre sur franceinfo que le protocole contre le Covid-19 en vigueur dans les écoles "soit renforcé et stabilisé". Il estime "plus prudent, lorsqu'on trouve un cas positif dans une classe, de suspendre [la classe] pour un délai au moins de 24 à 48 heures, pour laisser le temps à tout le monde d'aller faire des tests et d'avoir une vision plus globale pour savoir si on peut permettre aux élèves négatifs de revenir".>> Suivez l'évolution de l'épidémie de Covid-19 dans notre directL'école a "besoin de mesures qui stabilisent, qui tranquillisent", insiste Stéphane Crochet. Le protocole actuellement en place dans les établissements prévoit "de suspendre l'accueil des élèves lorsqu'un cas est révélé positif", détaille le représentant du SE-Unsa. "Mais les autres peuvent revenir en classe s'ils ont un certificat disant qu'ils sont négatifs, explique-t-il. Néanmoins, si dans une période de sept jours, on trouve trois cas positifs dans la classe, alors la classe ferme."L'enseignant juge que ce protocole provoque "beaucoup de gestion d'informations, d'allers-retours avec les familles qui s'inquiètent". Cela génère "beaucoup d'incompréhensions, de tensions". Selon lui, les employeurs des familles "ne comprennent pas pourquoi l'école ferme alors que l'enfant a été testé négatif". Cette "somme de pressions et de tensions" fait craindre "que l'école ne tienne pas", alerte le secrétaire général du SE-Unsa."Nous n'avons pas assez d'enseignants remplaçants"À cette situation, s'ajoutent "les virus ordinaires" qui provoquent "un certain nombre de malades chez les élèves et les collègues", alerte Stéphane Crochet. "On mesure bien le manque de remplaçants que l'on dénonçait depuis la rentrée. Nous n'avons pas assez d'enseignants remplaçants pour venir dans les classes quand elles sont ouvertes, mais que l'enseignant est malade."Le SE-Unsa reste "très inquiet" face à "la situation épidémique et à l'augmentation continue du nombre de cas" de contaminations recensés chez les élèves. Il y a donc "une inquiétude pour l'école d'un point de vue organisationnel", ajoute Stéphane Crochet.